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Les évêques du Malawi annoncent une "marche pacifique" pour clarifier leur position sur la famille et la sexualité humaine

Les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM). Crédit : ECM Les membres de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM). Crédit : ECM

Les évêques catholiques du Malawi ont annoncé "une marche pacifique" pour clarifier leur position sur l'institution de la famille et la question de la sexualité humaine.

Dans un communiqué publié le jeudi 6 juillet, le secrétaire général de la Conférence épiscopale du Malawi (ECM), le père Alfred Chaima, explique que les évêques catholiques de ce pays d'Afrique australe ont ressenti le besoin d'aborder les discussions sur la famille et la sexualité humaine, qu'ils qualifient de "trompeuses".

"La Conférence épiscopale du Malawi (ECM) est fermement convaincue qu'au milieu des discussions et des débats trompeurs qui se déroulent actuellement dans divers forums, elle doit faire connaître et clarifier sa position. C'est pourquoi, en collaboration avec les dirigeants d'autres organes de tutelle et de groupes confessionnels, ainsi qu'avec toutes les personnes de bonne volonté, elle organisera une marche pacifique le jeudi 13 juillet dans toutes les régions du pays afin de clarifier sa position sur les questions relatives à la famille et à la sexualité humaine", a déclaré le père Chaima.

Il ajoute qu'à l'issue de cette manifestation pacifique, les membres de l'ECM présenteront une pétition aux autorités compétentes.

Le Secrétaire général de l'ECM appelle les responsables des départements pastoraux des diocèses catholiques du Malawi, les prêtres des paroisses, les responsables de la Commission catholique pour la justice et la paix (CCJP) et les responsables d'autres groupes religieux de ce pays d'Afrique australe à collaborer avec le Secrétariat des évêques catholiques à la préparation de la manifestation pacifique du 13 juillet.

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La manifestation est prévue à un moment où la Cour constitutionnelle du Malawi délibère sur une affaire qui cherche à interpréter la section 153 (c) du code pénal du Malawi, qui criminalise les relations homosexuelles consensuelles entre deux adultes consentants.

Dans une déclaration faite en mai, l'ECM, le Conseil des Eglises du Malawi (MCC) et l'Association évangélique du Malawi (EAM) ont demandé aux Malawiens de s'asseoir pacifiquement devant la Haute Cour à Blantyre, "priant silencieusement le Dieu du ciel pour que le Malawi, en tant que nation, cherche à vivre selon la justice de Dieu et ne s'écarte pas de ses lois divines qui régissent notre moralité".

Les leaders chrétiens du Malawi ont ajouté que la légalisation des unions entre personnes de même sexe "favoriserait la décadence morale de notre société, car nos enfants et nos jeunes dans les écoles et les collèges, y compris les écoles missionnaires, se verront ouvertement enseigner l'homosexualité comme étant normale. Il s'agit là d'un comportement inacceptable.

Dans la déclaration du 6 juillet, le secrétaire général de l'ECM se dit préoccupé par les difficultés rencontrées par les familles et souligne la nécessité de "faire beaucoup plus pour soutenir et animer les familles dans notre pays, en particulier aujourd'hui où elles sont confrontées à tant de problèmes".

"Il n'est pas possible pour une société, et encore moins pour une communauté ecclésiale, d'être forte sans des familles fortes qui sont des églises domestiques", déclare le père Chaima.

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Il ajoute que la plupart des défis auxquels les familles du Malawi sont confrontées "sont largement imposés à l'Afrique, à l'Asie et à l'Amérique latine par des sociétés étrangères, qui profitent de la pauvreté abjecte de nos pays et des niveaux élevés d'analphabétisme dans ces mêmes continents".

Comme nous le savons tous, "Famille, deviens ce que tu es" (Saint Jean-Paul II). Par conséquent, et du point de vue catholique, toute attaque contre le mariage/famille chrétien(ne), que Jésus-Christ a élevé au rang de sacrement et qui était jusqu'alors inscrit dans la nature humaine, est une attaque directe contre l'Église", déclare le responsable de l'ECM.

Magdalene Kahiu