Une législatrice kenyane félicite les religieuses catholiques pour avoir "porté le plus gros du fardeau" dans la prestation de services

La politicienne kenyane a déclaré qu'elle trouvait regrettable que l'apostolat des religieuses catholiques au Kenya ne soit pas reconnu aujourd'hui parce que "nous avons politisé beaucoup de choses et qu'il est très difficile pour vous de vous engager réellement avec le gouvernement".

Elle a ensuite appelé les religieuses catholiques à tendre la main aux mères célibataires et à investir dans des services de conseil pour ceux qui ont besoin de guérir de leurs traumatismes.

"Tous les défis auxquels sont confrontés les jeunes sont dus au fait qu'aujourd'hui, de nombreuses familles sont dirigées par des mères célibataires. Nous devons mettre en place un programme visant à soutenir les mères célibataires afin que leurs enfants puissent vivre selon des valeurs qui leur permettront de survivre dans ce monde", a déclaré M. Elachi lors de l'événement auquel ont assisté le président de la CNHF, Peter Laugharn, et le président de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), l'archevêque Martin Kivuva Musonde.

M. Peter Laugharn, Président de la Fondation Conrad N. Hilton (CNHF). Crédit : Magdalene Kahiu/ACI Afrique

Elle a encouragé les religieuses catholiques du Kenya à diversifier leurs services en y incluant des programmes de conseil pour aider les victimes de différents types d'abus "afin qu'elles entendent, guérissent et pardonnent".

Alors que de nombreuses victimes d'abus racontent leur histoire avec courage et force, certaines d'entre elles ne sont pas encore guéries "et elles peuvent faire n'importe quoi pour vous éliminer (les auteurs)", a déclaré la législatrice kenyane.

S'exprimant également au cours du dîner du 13 juillet, le président de la CNHF, qui a établi un partenariat avec les congrégations de religieuses catholiques au Kenya, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie dans le cadre du Sisters' Blended Value Project (SBVP), a salué l'apostolat "formidable" des religieuses catholiques en dépit des nombreux défis auxquels elles sont confrontées.

Mgr Martin Kivuva Musonde, archevêque de l'archidiocèse de Mombasa, à côté de Peter Laugharn, président de la CNHF, lors du dîner. Crédit : Magdalene Kahiu/ACI Afrique

"Votre travail est important ", a déclaré M. Laugharn, qui a assuré les religieuses catholiques de la poursuite du partenariat avec la CNHF.

Lors d'un entretien avec l'ACI Afrique avant la visite du président de la CNHF, la responsable des subventions de la SBVP a décrit l'initiative mise en œuvre à l'Université Strathmore, basée au Kenya, comme un projet de renforcement des capacités dont ont bénéficié jusqu'à présent 300 religieuses catholiques grâce à la subvention de 3,2 millions de dollars de la CNHF.

"La subvention nous a beaucoup aidés à transformer la vie des sœurs", a déclaré Anne Njoroge lors de l'entretien du 11 juillet.

La coordinatrice régionale du projet SBVP, Lucy Kuria, a également déclaré à ACI Afrique qu'à travers l'initiative, les défis qui ont été identifiés parmi les religieuses catholiques dans les quatre pays sont abordés de quatre manières : le renforcement des capacités, les réseaux de conférence, la recherche et l'incubation, et l'inclusion financière.

Dans une autre interview, la secrétaire exécutive de l'Association of Sisterhoods of Kenya (AOSK), Sr. Pasilisa Namikoye, a salué le partenariat avec la CNHF pour faciliter les réseaux entre les sœurs catholiques du Kenya.