À l'époque, on croyait que les grandes étendues d'eau, surtout pendant les tempêtes, contenaient des forces maléfiques incontrôlables par l'homme, a-t-il expliqué.
"Or, les disciples se sont retrouvés au milieu du lac alors qu'il faisait nuit", a-t-il expliqué. "Ils ont peur de couler, d'être aspirés par le mal. Et voilà que Jésus arrive, marchant sur les eaux, c'est-à-dire sur les puissances du mal, et il dit à ses disciples : 'Prenez courage, c'est moi : Prenez courage, c'est moi, n'ayez pas peur".
Selon lui, Jésus nous dit la même chose aujourd'hui : "'Ne craignez pas. J'ai mis vos ennemis sous mes pieds' - pas des gens ! - pas ce type d'ennemis, mais la mort, le péché, le diable".
Le pape François a également attiré l'attention sur les paroles prononcées par saint Pierre alors qu'il commençait à s'enfoncer dans le lac en marchant sur l'eau en direction de Jésus.
"Pierre s'avance un peu sur les eaux vers Jésus, mais il a peur. Il s'enfonce et s'écrie : "Seigneur, sauve-moi ! Seigneur, sauve-moi", a déclaré le pape.
"Cette prière est belle", a-t-il ajouté. "Elle exprime la certitude que le Seigneur peut nous sauver, qu'il vainc notre mal et nos peurs. Je vous invite à la répéter maintenant tous ensemble, trois fois : "Seigneur, sauve-moi ! Seigneur, sauve-moi ! Seigneur, sauve-moi !"
François a souligné qu'après avoir appelé Jésus à l'aide, la deuxième chose que font les disciples est de l'accueillir dans la barque.
"Le Seigneur sait que la barque de notre vie, comme celle de l'Église, est menacée par des vents contraires et que la mer sur laquelle nous naviguons est souvent agitée. Le Seigneur sait", a-t-il déclaré.
"Il ne nous épargne pas le dur labeur de la navigation, au contraire - l'Évangile le souligne - il pousse ses disciples à partir. Il nous invite à affronter les difficultés pour qu'elles deviennent elles aussi des lieux de salut", a-t-il ajouté. "Jésus les conquiert pour qu'elles deviennent des occasions de le rencontrer. En fait, dans nos moments d'obscurité, il vient à notre rencontre, demandant à être accueilli comme cette nuit-là sur le lac".
"Alors, interrogeons-nous : Comment est-ce que je réagis quand j'ai peur, quand j'ai des difficultés ?" a dit François. "Est-ce que j'avance seul, avec mes propres forces, ou est-ce que j'appelle le Seigneur avec foi ? Et quelle est ma foi ? Est-ce que je crois que le Christ est plus fort que les vagues et les vents adverses ? Mais surtout, est-ce que je navigue avec Jésus ? Est-ce que je navigue avec Jésus ? Est-ce que je l'accueille, est-ce que je lui fais de la place dans le bateau de ma vie, jamais seul, toujours avec Jésus. Est-ce que je lui remets la barre ?".