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Les évêques d'Afrique australe apprennent 10 façons d'être plus proches de leurs prêtres

Le président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) a mis en avant 10 moyens par lesquels les évêques de la région peuvent se rapprocher des prêtres qu'ils servent.

Dans son discours de bienvenue prononcé le mardi 15 août lors de la session plénière d'août de la SACBC qui se tient à Mariannhill Retreat House, Mgr Sithembele Sipuka a déclaré que les prêtres devaient faire autant d'efforts que leurs évêques pour favoriser leurs relations.

"Pour que cette proximité se produise, elle doit venir des deux côtés, car il est difficile pour un évêque d'être proche de prêtres qui font de leur mieux pour rester loin de lui", a déclaré Mgr Sipuka, avant d'ajouter : "Mais pour l'instant, permettez-moi d'aborder la partie qui nous appartient en tant qu'évêques".

Prendre soin des prêtres

En étant sensibles aux besoins des prêtres, les évêques sont en mesure d'éliminer "toute trace d'amertume", en particulier en ce qui concerne la santé, la vieillesse, la formation continue et le développement personnel, a déclaré Mgr Sipuka.

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Développer les prêtres pour qu'ils se sentent valorisés et pour le bien de l'Église

"Les relations sont bonnes lorsque l'évêque encourage et soutient les prêtres dans leur développement", a déclaré l'ordinaire local du diocèse de Mthatha.

Il a ajouté : "Nous devons développer les prêtres pour leur propre valeur et pour le bien de l'Église en termes d'éducation et de compétences".

Apprécier les petites choses et s'en préoccuper

Mgr Sipuka a exhorté les membres de la SACBC à ne pas se contenter de se préoccuper des petites choses qui se passent dans la vie des prêtres dont ils ont la charge pastorale, mais à les apprécier également.

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Il a déclaré : "Ne pas prêter attention aux petits gestes d'attention et d'appréciation, comme se souvenir des anniversaires, ou apporter son soutien lors de tragédies comme la maladie ou la mort dans la famille biologique du prêtre, peut conduire à un sentiment de manque d'attention".

Remarquer et complimenter

"Nous devons également remarquer et reconnaître l'accomplissement consciencieux du devoir et nous rappeler que la plupart des prêtres ne sont pas des employés ordinaires qui travaillent pour gagner de l'argent, mais par vocation personnelle et par dévouement", a déclaré Mgr Sipuka.

Il a expliqué : "La plupart du temps, ils (les prêtres) font beaucoup plus que ce que l'on attend d'eux, et c'est pourquoi un mot régulier de gratitude et d'appréciation permet d'entretenir de bonnes relations avec l'évêque.

Éviter toute impression de favoritisme

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Mgr Sipuka a exhorté les évêques à éviter toute action susceptible de donner à un prêtre le sentiment qu'un autre prêtre fait l'objet de plus d'attention et de soins.

Il a cité comme exemple de favoritisme la perception que certaines paroisses sont destinées à un groupe de prêtres, ou la perception qu'un évêque est dur avec certains prêtres alors qu'il est indulgent avec d'autres.

Contrôler les prêtres qui ont une surcharge de travail

Dans les endroits où il y a une pénurie de personnel, l'évêque sud-africain a déclaré que de nombreux prêtres ont tendance à effectuer plusieurs tâches et qu'il est possible pour un évêque d'oublier le volume de travail d'un prêtre et de continuer à exiger de lui qu'il fasse preuve d'efficacité. "Cela peut démoraliser un prêtre qui fait de son mieux avec une lourde charge de travail.

"Il est bon qu'un évêque continue de vérifier auprès des prêtres qui ont des tâches supplémentaires comment ils s'en sortent", a déclaré Mgr Sipuka au cours de la conférence qui se tiendra du 14 au 18 août.

Socialiser avec les prêtres

Le président de la SACBC a déclaré : "Les rencontres occasionnelles des prêtres avec l'évêque, au lieu de se limiter à des réunions d'affaires, renforcent la proximité entre l'évêque et les prêtres. Le début ou la fin de l'année est un moment propice pour de telles rencontres".

Veiller à ce que l'administration/la chancellerie soit au service des prêtres

Mgr Sipuka déplore que certaines structures administratives optent pour l'égoïsme, créant ainsi une barrière entre les prêtres et les évêques au lieu d'établir un lien entre eux.

"La secrétaire peut être tellement enthousiaste à l'idée de protéger l'évêque qu'elle décide qui le verra ou ne le verra pas", a-t-il déclaré, déplorant que certains évêques fassent attendre leurs prêtres pendant des mois avant qu'ils n'obtiennent un rendez-vous.

Gérer la tension d'être un manager et un frère

La tension liée au rôle de superviseur de l'évêque peut tendre les relations entre l'évêque et les prêtres, a déclaré Mgr Sipuka, ajoutant : "L'évêque est un administrateur qui doit veiller à ce que cette relation père-fils avec le prêtre n'aboutisse pas à une injustice pour les autres et pour l'Église."

Offrir une plateforme aux prêtres pour qu'ils puissent exprimer leurs griefs à l'encontre de l'évêque

"Nous devons nous rappeler que l'ordination épiscopale ne nous immunise pas contre la possibilité d'être injustes ou peu attentifs aux besoins des prêtres", a déclaré Mgr Sipuka.

Il a expliqué : "Les prêtres doivent savoir que lorsqu'ils ont un grief ou se sentent injustement traités par l'évêque, ils peuvent s'adresser à l'évêque et régler le problème directement ou par l'intermédiaire de certaines structures au sein du diocèse avant de recourir au nonce ou à Rome. Sinon, vivre et travailler avec une amertume non traitée drainera l'énergie nécessaire au travail pastoral dans le diocèse".

Silas Isenjia