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Mgr Gänswein parle de solitude et de réconfort lors de sa première apparition publique

Dans le cœur animé du catholicisme qu'est Rome, Mgr Georg Gänswein était autrefois un proche collaborateur du pape émérite Benoît XVI. Mardi, l'ancien préfet de la Maison pontificale s'est retrouvé en quête de réconfort dans un minuscule hameau bavarois appelé Maria Vesperbild, qui compte généralement une modeste population de 34 habitants.

Pourtant, à l'occasion de la solennité de l'Assomption de Marie, ce paisible village du district souabe de Bavière s'est transformé, attirant plusieurs centaines de pèlerins, tous désireux d'assister au retour de l'archevêque sur le devant de la scène.

Le contraste était saisissant : de la grandeur des couloirs du Vatican à la simplicité sereine d'un sanctuaire rural dédié à la Vierge. Mais c'est ici, au milieu des collines boisées et des pèlerins dévots, que la voix de Mgr Gänswein a résonné avec une clarté poignante, attirant l'attention sur l'importance de cette journée.

"Nous ne pouvons qu'être reconnaissants à notre mère l'Église de s'être abstenue d'apprivoiser ou d'abaisser la foi, préférant s'exposer au ridicule et à l'incompréhension plutôt que de finir comme une chose lisse et indifférente avec laquelle personne ne sera en désaccord mais que personne ne célébrera plus", a déclaré le prélat.

"L'assomption de Marie promet l'acceptation à laquelle toute personne aspire".

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S'exprimant publiquement pour la première fois depuis qu'il a quitté Rome après la mort de Benoît XVI, M. Gänswein a montré avec une clarté désarmante qu'il n'était pas étranger aux troubles émotionnels et à la désolation.

"Chaque personne aspire à être acceptée", a déclaré l'archevêque de 67 ans au cours de son sermon, un sentiment qui semble faire écho à son parcours personnel. L'archevêque a fait allusion aux nombreuses portes qui lui ont été fermées, aux "calomnies de l'ombre" et aux profonds sentiments de solitude que l'on peut ressentir.

Ses paroles ont touché une corde sensible, non seulement en raison de leur profondeur théologique, mais aussi parce qu'elles révélaient un homme en train d'accepter son passé et de chercher un chemin pour aller de l'avant.

Le directeur du sanctuaire marial, Monseigneur Erwin Reichart, a déclaré à propos de la visite de Gänswein : "Dans Maria Vesperbild, il est avant tout considéré comme un archevêque, un successeur des apôtres. Mais au-delà des titres et des rôles, c'est un homme qui a trouvé ici un semblant de 'maison'".

Le départ de M. Gänswein du Vatican après la mort de Benoît XVI et sa révocation par le pape François avaient suscité de nombreuses spéculations quant à son avenir. Sa réinstallation dans son diocèse natal de Fribourg, loin de l'épicentre du pouvoir catholique, a été perçue par certains comme une déchéance. Pourtant, sa récente apparition a donné l'impression d'un rajeunissement. La remarque humoristique qu'il a faite lors de la présentation de son livre - "Je suis ici pour chercher du travail, pour ainsi dire" - témoigne d'un esprit de résistance teinté d'une touche d'humilité.

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Comme l'a noté le Tagespost, il y a près de dix ans, M. Gänswein a célébré la messe pontificale de la solennité de l'Assomption dans la grotte locale de Fátima. Cette année, il est revenu à Maria Vesperbild, non seulement en tant que célébrant, mais aussi en tant que phare de la foi pour de nombreuses personnes - et en tant que lien personnel avec le défunt souverain pontife bavarois, Benoît XVI.

La messe en plein air à Maria Vesperbild, suivie d'une procession aux chandelles à travers les bois, est un moment fort de l'année, qui attire des milliers de personnes. Mais cette année, avec Gänswein à la barre, elle revêtait une signification particulière. Son association avec le lieu de pèlerinage s'est manifestée par la chaleur de l'accueil qui lui a été réservé.

Si l'avenir reste incertain pour l'archevêque, son apparition laisse entrevoir un homme sur le chemin de la rédemption et de l'acceptation, prêt à embrasser tout ce qui l'attend.

AC Wimmer