Cité du Vatican, 22 août, 2023 / 11:45 (ACI Africa).
L'Église catholique célèbre chaque année la fête de la Reine de Marie le 22 août. J'imagine que la plupart des gens, lorsqu'ils entendent parler de cette célébration, y voient quelque chose de plutôt doux et sentimental, une dévotion pittoresque pour les grands-mères qui ont un goût pour la spiritualité saccharine.
Mais lorsque nous examinons cette fête comme il se doit, à travers les yeux de la Bible, une image très différente se dessine.
L'indication scripturale la plus claire que Marie de Nazareth est une reine est un passage remarquable du 12e chapitre du livre de l'Apocalypse. L'auteur visionnaire voit un signe extraordinaire dans le ciel : une femme vêtue du soleil, la lune à ses pieds et une couronne de 12 étoiles sur sa tête.
Douze, bien sûr, désigne les tribus d'Israël, et la couronne indique sans ambiguïté qu'il s'agit d'une figure royale. Il apparaît rapidement que cette femme n'est pas seulement une reine, mais plus précisément une reine-mère, car nous apprenons qu'elle est en train d'accoucher d'un roi, "destiné à gouverner les nations avec une verge de fer".
La reine-mère et l'enfant-roi sont tous deux engagés dans une terrible lutte. La voyante nous dit qu'un dragon redoutable s'apprête à dévorer l'enfant dès sa naissance. Mais Dieu enlève l'enfant et l'amène en sécurité sur le trône divin, tandis que la mère s'enfuit dans le désert où elle trouve refuge. Dans la foulée, une guerre s'engage entre "Michel et ses anges" et le dragon et ses soutiens angéliques. Cette image est, bien sûr, symboliquement riche et polyvalente, mais elle indique au moins que la reine et son fils-roi sont les protagonistes d'un combat spirituel d'une certaine ampleur. Ils sont, en un mot, des guerriers.