Advertisement

Un archevêque angolais exhorte les hommes politiques à "redécouvrir le mystère, la beauté et l'éthique de la politique"

Mgr José Manuel Imbamba, archevêque de l'archidiocèse angolais de Saurimo, a mis au défi les hommes politiques de ce pays d'Afrique australe de revoir leur perception de la politique.

S'exprimant au début de la deuxième assemblée plénière ordinaire de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé e Príncipe (CEAST), le mercredi 23 août, Mgr Imbamba a déclaré : "J'invite nos hommes politiques à redécouvrir le mystère, la beauté et l'éthique de la politique, en en faisant une mission noble, un service désintéressé, pour le bien des citoyens, indépendamment de la couleur de leur parti".

L'archevêque angolais, qui préside la Conférence des évêques catholiques des deux pays, a mis en garde contre la focalisation sur le pouvoir : "Nous devons avoir le courage de faire flotter le drapeau de la patrie plus que ceux des partis politiques, qui visent le pouvoir".

"Nous devons avoir le courage de ne pas rétrécir, réduire et conditionner la vie des citoyens dans les partis politiques", a souligné Mgr Imbamba au début de l'Assemblée plénière du 23 au 28 août, qui réunit des représentants des 20 diocèses de la CEAST pour examiner les questions pastorales, sociales, économiques et politiques en Angola et à São Tomé et Príncipe.

Nous devons avoir le courage de démolir les bases idéologiques, culturelles et axiologiques qui ne génèrent ni ne propagent la dignité de la personne humaine, la coexistence plurielle, l'amitié sociale, la méritocratie et le progrès humain, social, économique et culturel qui en découle", a-t-il poursuivi.

Advertisement

"L'Angola a besoin de se réveiller du sommeil anesthésiant de l'esprit de parti, du militantisme paritaire fanatique, de la culture de la flatterie, de l'intrigue, de l'arrogance, de la violence verbale, physique, psychologique et spirituelle, de l'insensibilité et du manque d'engagement pour le bien de tous les citoyens", a déclaré l'archevêque au début de l'assemblée plénière de la CEAST, qui dure six jours.

Il a ensuite rappelé les objectifs du plan pastoral triennal en déclarant : "Tous les fidèles et les personnes de bonne volonté doivent redoubler d'efforts pour créer et promouvoir des initiatives, à la lumière des documents du magistère de l'Église, qui nous permettront de récolter des fruits prometteurs et dignes d'intérêt".

En ce qui concerne l'apostolat familial auprès des enfants, le président de la CEAST a déclaré : "Les commissions d'évangélisation et de catéchèse de la Pastorale des enfants doivent poursuivre leur mission de manière désintéressée et patiente, afin de semer de nouvelles graines évangéliques et culturelles dans les familles et la société en général, et de cette manière, en plus de prévenir les différents maux qui sont commis quotidiennement à leur encontre, nous poserons des bases solides de vertus éthiques et de valeurs authentiques."

"Les écoles catholiques jouent et joueront un rôle fondamental. Ce n'est qu'ainsi, je crois, que nous pourrons avoir un avenir de progrès et de pleine réalisation, auquel nous aspirons tous", a déclaré Mgr Imbamba dans son discours du 23 août.

L'archevêque angolais de 58 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en décembre 2008, a invité le peuple de Dieu en Angola à "examiner sa conscience pour aider à surmonter les problèmes cycliques et injustifiables qui empêchent l'Angola de parvenir à une citoyenneté participative et à un développement intégral".

Plus en Afrique

João Vissesse a contribué à la rédaction de cet article.

Equipe Editoriale ACI Afrique