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Les évêques catholiques exhortent les Sud-Africains à se "réveiller" et à s'engager dans la restauration du "rêve brisé"

Les évêques catholiques lors de la deuxième session plénière annuelle de la SACBC qui s'est tenue dans le diocèse de Mariannhill la deuxième semaine d'août. Crédit : SACBC Les évêques catholiques lors de la deuxième session plénière annuelle de la SACBC qui s'est tenue dans le diocèse de Mariannhill la deuxième semaine d'août. Crédit : SACBC

Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) appellent les Sud-Africains à se "réveiller" et à s'engager dans la restauration de leur "rêve brisé".

Dans leur déclaration du mardi 29 août, transmise à ACI Afrique, les membres de la SACBC soulignent les "obstacles" que les Sud-Africains doivent surmonter pour retrouver leur rêve en tant que peuple.

"Retrouver un sentiment d'appartenance et transcender les barrières de race, de classe, d'âge et de sexe favorise la restauration de notre rêve brisé", affirment les évêques catholiques du Botswana, de l'Eswatini et de l'Afrique du Sud dans la déclaration signée par leur président, Mgr Sithembele Sipuka, évêque du diocèse de Mthatha.

Nous appelons humblement les dirigeants politiques, les fonctionnaires, les membres du pouvoir judiciaire, les cadres supérieurs du secteur privé, les hommes d'affaires et tous les membres du public à reconnaître dans la situation actuelle une occasion de réveiller et de reconquérir le rêve de chaque Sud-Africain", ajoutent-ils.

"Nous devons tous nous engager dans les efforts visant à réparer notre pays", soulignent les membres de la SACBC dans leur déclaration collective de deux pages.

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Ils s'engagent à être les fers de lance d'une bonne gestion : "En tant que responsables d'église, nous souhaitons nous responsabiliser et appeler à la responsabilité et à la transparence dans l'exercice du pouvoir et l'utilisation des ressources".

"Nous reconnaissons que la crise à laquelle nous sommes confrontés en tant que pays n'est pas seulement politique. Il s'agit également d'une crise spirituelle et morale", notent les dirigeants de l'Église catholique, avant de poursuivre : "Nous joignons notre voix à ceux qui dénoncent à juste titre la cupidité de quelques-uns qui s'enrichissent aux dépens du plus grand nombre. Toute forme de corruption, de népotisme, de vandalisme ou de manquement au devoir affaiblit le tissu social et va à l'encontre du bien commun".

Ils dénoncent la tentative des membres de l'exécutif sud-africain de "se récompenser par des salaires indûment élevés" et ajoutent : "La recherche du bien commun devrait motiver tout le monde".

"Travailler pour le bien commun affirme la dignité et l'égalité des droits de chacun et promeut l'égalité des chances pour tous", affirment les membres de la SACBC.

Ils mettent en garde contre la paralysie, affirmant qu'il n'y a "pas d'avenir dans la désillusion et le désespoir paralysants".

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La désillusion et le désespoir, disent les membres de la SACBC, "ne conduisent qu'à plus de désespoir, décourageant nos jeunes, en particulier, de prendre la place qui leur revient dans les institutions démocratiques qui sont le tissu de notre démocratie durement gagnée".

"Notre foi en Dieu et en la bonté inhérente de nos concitoyens nous incite à travailler ensemble pour protéger les pauvres et les vulnérables, pour redonner espoir à tant de personnes qui l'ont perdu et pour gagner la confiance de nos jeunes", affirment les évêques catholiques de la Conférence des trois pays d'Afrique australe dans leur déclaration du 29 août, partagée avec l'ACI Afrique.

Silas Isenjia