Il a expliqué qu'"une 'doctrine' entre guillemets" est une doctrine qui est comme de "l'eau distillée", sans aucun goût et qui n'est pas la vraie doctrine catholique.
"Souvent, la vraie doctrine catholique scandalise - comme est scandaleuse l'idée que Dieu s'est fait chair, que Dieu s'est fait homme, que la Vierge a préservé sa virginité. Cela scandalise", a déclaré le pape.
"La doctrine catholique scandalise parfois. Les idéologies sont toutes 'distillées' et ne scandalisent jamais".
Fonctionnement de l'assemblée synodale d'octobre
À la question de savoir pourquoi les discussions synodales se dérouleront à huis clos, sans accès pour les journalistes, et comment le synode peut maintenir la transparence avec ce format, le pape François a répondu que le synode sera "très ouvert".
Le pape François a expliqué qu'il existe une commission pour l'information sous la direction du laïc Paolo Ruffini, préfet du dicastère du Vatican pour la communication, qui "publiera des communiqués de presse sur le déroulement du synode" et "fournira des informations sur les progrès du synode".
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"Dans le synode, il faut veiller à la religiosité et à la loyauté des personnes qui s'expriment, et c'est pourquoi il y a la commission dirigée par M. Ruffini", a-t-il déclaré.
"La commission n'a pas la tâche facile", a-t-il ajouté, précisant que la commission synodale devra respecter les interventions de chaque délégué et fournir des mises à jour sur les travaux du synode qui soient "constructives pour l'Église" et "non pas des ragots".
Le pape a déclaré aux journalistes que les informations sur le synode ne devaient pas ressembler à un "bavardage politique", ajoutant que la commission d'information avait pour mission de transmettre "l'esprit chrétien, et non l'esprit politique".
"N'oubliez pas que le protagoniste du synode est l'Esprit Saint", a souligné le pape François.
La Commission d'information n'est pas une nouveauté pour le Synode sur la synodalité, mais a été une caractéristique régulière des assemblées du Synode des évêques au cours des années passées.
La particularité du prochain synode est que, pour la première fois, l'assemblée comprendra des délégués votants qui ne sont pas évêques, notamment des laïcs, des prêtres, des femmes consacrées et des diacres sélectionnés par les responsables des réunions synodales continentales de cette année ou, dans certains cas, directement par le pape.
Le Synode sur la synodalité, lancé par le pape François en octobre 2021, a été une entreprise pluriannuelle et mondiale au cours de laquelle les catholiques ont été invités à soumettre à leurs diocèses locaux des commentaires sur la question suivante : "Quelles mesures l'Esprit nous invite-t-il à prendre pour grandir dans notre 'cheminement ensemble' ?"
Le vaste processus synodal de l'Église catholique est déjà passé par des étapes diocésaines, nationales et continentales. Il se terminera par deux assemblées mondiales au Vatican.
L'Instrumentum Laboris, ou document de travail, qui guide les discussions de l'assemblée, propose un discernement des questions concernant certains sujets brûlants, notamment les femmes diacres, le célibat des prêtres et l'ouverture aux LGBTQ.
La première assemblée d'octobre se tiendra dans la salle Paul VI, au lieu de la nouvelle salle synodale du Vatican, et les délégués s'assiéront à des tables rondes d'environ 10 personnes chacune pour discuter de la manière de conseiller le pape sur le sujet : "Pour une Église synodale : Communion, Participation, Mission". La deuxième assemblée est prévue pour octobre 2024.
Le pape François a un mois chargé avant la première assemblée synodale d'octobre. Âgé de 86 ans, il a prévu un autre voyage international peu de temps après son retour de son voyage de quatre jours en Mongolie.
Le pape se rendra à Marseille, en France, publiera une mise à jour de Laudato Si', présidera une veillée de prière œcuménique et créera 21 nouveaux cardinaux lors d'un consistoire à la fin du mois.
Au cours de la conférence de presse de 40 minutes, le pape François a évoqué les relations entre le Vatican et la Chine, la possibilité d'un voyage papal au Viêt Nam et a précisé ses récents commentaires sur l'impérialisme russe.