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Travaillons "individuellement et collectivement" pour une paix durable : Les évêques d'Éthiopie à l'occasion du Nouvel An

Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Éthiopie (CBCE). Crédit : CBCE Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Éthiopie (CBCE). Crédit : CBCE

Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Éthiopie (CBCE) ont exhorté le peuple de Dieu de la Corne de l'Afrique à œuvrer "individuellement et collectivement" en faveur d'une paix durable à l'occasion du Nouvel An qui sera célébré le mardi 12 septembre.

Comme de nombreuses églises orthodoxes orientales, les Éthiopiens suivent un calendrier de 13 mois, soit sept ans et huit mois de moins que le calendrier occidental. Selon le calendrier grégorien, le Nouvel An éthiopien tombe le 11 septembre, à l'exception d'une année bissextile, comme 2023, où il est célébré le 12 septembre.

Dans leur message du Nouvel An que l'ACI Afrique a obtenu mardi 12 septembre, les membres du CBCE réfléchissent à l'état du pays qui a connu de violents conflits, notamment de nouveaux affrontements entre l'armée et la milice locale Fano dans la région Amhara du pays qui ont éclaté en août, à peine un an après l'accord de paix de novembre 2022.

"Afin de vivre en paix avec tous les peuples en cette nouvelle année que nous avons reçue de Dieu, nous devons nous préparer à assumer nos responsabilités individuellement et collectivement pour apporter une paix durable à notre pays", déclarent les évêques catholiques d'Éthiopie.

Ils ajoutent : "C'est à cause de la guerre menée contre nous par Satan que nous sommes censés travailler ensemble pour être une arme d'unité et de paix".

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Les membres de la CBCE reconnaissent la diversité raciale et religieuse du pays et exhortent les Éthiopiens à s'unir en tant que famille, en évitant les tactiques de discorde du diable, car ils n'ont pas été "créés pour vivre une vie sans paix".

"L'esprit de racisme et de haine que l'on observe aujourd'hui dans notre pays ne reflète pas la véritable identité des Éthiopiens", déplorent-ils, ajoutant : "Notre ennemi est le diable, qui rôde comme un lion cherchant à sortir quelque chose (1 Pierre 5:8)".

Les responsables de l'Église catholique attribuent le racisme dans le pays à l'adhésion à des valeurs étrangères, affirmant que traditionnellement, "les Éthiopiens ont été élevés de manière éthique (pour) aimer et craindre Dieu, (pour) avoir des valeurs spirituelles et culturelles, (pour) se respecter eux-mêmes et respecter les autres" et qu'ils n'étaient pas "connus pour leur racisme".

"Nos valeurs se dégradent en raison de la pression exercée sur nous de l'extérieur et de l'intérieur, notre identité commune (notre éthiopianisme) est réduite au racisme", déplorent-ils, avant d'ajouter : "Nous avons manqué de respect à notre fière culture et à notre identité ; nous avons abandonné notre véritable identité."

Dans leur message du Nouvel An, les membres du CBCE soulignent la nécessité d'exercices spirituels dans la recherche d'une paix durable.

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"La paix ne vient pas seulement par des souhaits, elle exige le jeûne, la prière, la discussion et la justice", disent-ils, ajoutant, en référence aux Béatitudes de l'Évangile de Matthieu, que sont bénis "ceux qui font descendre la paix... car ils seront appelés les enfants de Dieu".

Avec la paix, les évêques catholiques d'Éthiopie soulignent que "nous pouvons pratiquer notre culte selon notre religion" et rejeter le racisme et d'autres maux.

Avec la paix, poursuivent-ils, "nous partageons le bonheur et la tristesse des autres dans les moments de tristesse et de bonheur ; nous réconfortons et consolons".

"Nous travaillons calmement lorsque notre pays est en paix. S'il n'y a pas de paix, c'est nous tous qui sommes perdants", affirment les membres du CBCE dans leur message du Nouvel An, le 12 septembre.

Silas Isenjia