La réhabilitation, expliquent les Salésiens, est un processus progressif qui comprend des cours formels, des jeux quotidiens, du sport, de la musique, des chants, du théâtre, de la danse, des conseils et des prières. Les parents et les familles élargies des participants sont contactés plusieurs fois par les travailleurs sociaux avant la réunification définitive.
Le jour de la réunification, "un accord est signé entre les parents et Don Bosco Fambul pour garantir un environnement sûr aux enfants afin qu'ils puissent poursuivre leur développement personnel, notamment en s'assurant qu'ils auront la nourriture, les vêtements, le logement et l'éducation dont ils ont besoin".
Les travailleurs sociaux continuent de rendre visite aux enfants et à leurs familles jusqu'à la fin de l'école secondaire.
Pendant ce temps, dans les pays d'Afrique de l'Ouest (Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau), les Salésiens de Don Bosco (SDB) mettent en place des initiatives visant à freiner la migration des jeunes africains de leur pays d'origine vers l'Europe en quête d'une vie meilleure, une migration qui les expose au crime et à l'exploitation.
Dans ces pays, la campagne "Stop à la traite des êtres humains" menée par les SDB est destinée à offrir de nouvelles activités visant à améliorer le niveau de vie des jeunes, notamment des possibilités d'éducation et des compétences en matière d'emploi indépendant.
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Ces initiatives devraient être mises en œuvre dans le cadre d'un projet trinational intitulé "Investir dans l'avenir : protection, formation et emploi pour les migrants de retour, les migrants potentiels et les mineurs non accompagnés au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau".
"L'objectif est d'améliorer les conditions de vie des jeunes dans ces pays afin de réduire le besoin et le risque de migration, qui conduit souvent à l'exploitation et au trafic d'êtres humains", ont expliqué les Salésiens sur leur site web.
Selon les missionnaires, "Ce sont des pays touchés par l'insécurité alimentaire, une forte exposition aux risques liés au changement climatique, à la sécheresse et aux inondations, et des taux de pauvreté alarmants qui ont généré d'importants flux de migration interne ainsi qu'une perte importante de main-d'œuvre".
Avec ce projet, les missionnaires espèrent contribuer à la réduction de la migration irrégulière en provenance des trois pays, qui constituent les principaux couloirs migratoires menant au Mali, à la Mauritanie et de là, aux routes des trafiquants d'êtres humains à travers l'Afrique du Nord jusqu'en Espagne et en Italie.
Les activités du projet devraient inclure l'accès à l'éducation par le biais de bourses et de subventions au travail, afin de préparer les jeunes "à l'emploi pour répondre aux besoins actuels du marché du travail", ainsi que des kits qui permettront aux jeunes participants de "démarrer des micro-entreprises dans des secteurs stratégiques".
Ces activités devraient se dérouler pendant 15 mois sous l'égide de l'Organisation non gouvernementale (ONG) salésienne, du Volontaire international pour le développement (VIS) et du Bureau des missions salésiennes, les Missions Don Bosco de Turin, en Italie, entre autres partenaires.
Le projet s'efforcera également de renforcer les soins psychosociaux formels et informels que les jeunes migrants reçoivent lorsqu'ils retournent dans leur pays d'origine afin de les aider à se réinsérer dans leur communauté.
Ce projet trinational devrait également "sensibiliser les jeunes aux risques de la migration". Cela se fera par une série de campagnes radio et d'événements culturels tels que des représentations théâtrales, des projections de films et des débats, tant au niveau local qu'en Italie", ont indiqué les Salésiens.
Les SDB ont lancé la campagne "Stop à la traite des êtres humains" en Italie en octobre 2015 pour sensibiliser aux dangers de la migration des jeunes, en mettant l'accent sur les jeunes Africains qui quittent le continent à la recherche de "pâturages plus verts" en Europe.
Selon les missionnaires, les initiatives des campagnes précédentes ont réussi à dissuader les jeunes de quitter les pays où les personnes sont le plus exposées au risque de traite des êtres humains en "fournissant des analyses et des recherches sur les véritables raisons de la migration, en informant les jeunes migrants potentiels sur les risques du voyage et les chances réelles de réussite, ainsi qu'en donnant des conseils individuels à ceux qui veulent partir".