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La Banque mondiale et du FMI doivent encourager l'Afrique à reprendre sa route, à retrouver l'espoir et la dignité : SCEAM

Le logo du FMI est visible à l'extérieur du bâtiment du siège à Washington. Crédit : FMI Le logo du FMI est visible à l'extérieur du bâtiment du siège à Washington. Crédit : FMI

Les dirigeants mondiaux qui participeront aux assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) en 2023 à Marrakech, au Maroc, doivent promouvoir les intérêts économiques de l'Afrique, en envisageant " un nouveau voyage " et une voie qui promeut " l'espoir et la dignité " sur le continent, ont déclaré les évêques catholiques d'Afrique.

Dans une déclaration du mercredi 11 octobre, les membres du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar affirment que les délégués aux réunions qui se tiennent sur le continent pour la première fois depuis 50 ans peuvent promouvoir la dignité des générations actuelles et futures de l'Afrique en encourageant des politiques urgentes d'allègement de la dette, d'aide et de prêt.

"Nous appelons les dirigeants réunis à Marrakech à profiter de cette occasion et à envisager de faire du retour des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI en Afrique une opportunité d'entreprendre un nouveau voyage vers le Jubilé 2025 et d'envisager une voie qui favorise l'espoir et la dignité pour les générations actuelles et futures en Afrique", déclarent les membres du SCEAM.

Ils expriment en outre la nécessité pour les dirigeants mondiaux de "donner la priorité au bien-être de toute l'humanité" et ajoutent : "Nous prions avec ferveur pour que les dirigeants mondiaux qui se réunissent aujourd'hui, en cette période charnière, donnent la priorité à la vie et à un avenir durable pour l'Afrique".

Dans la déclaration signée par le deuxième vice-président du SCEAM et président de la commission Justice, paix et développement, Mgr Stephen Mamza Dami, les dirigeants de l'Église catholique lancent un appel en faveur de l'allègement de la dette, de l'aide et des politiques de prêt.

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Selon eux, les dirigeants réunis à Marrakech doivent "lever l'obstacle de la dette qui empêche de nombreux pays de disposer des ressources nécessaires pour investir dans la réponse aux crises et protéger les plus vulnérables".

"Pour résoudre avec succès les crises de la dette, les évêques catholiques affirment qu'il est crucial de s'attaquer aux complexités découlant de la multiplicité des créanciers.

Ils ajoutent que pour s'attaquer à ces complexités, il faut coordonner des politiques efficaces, rapides et globales qui englobent à la fois les créanciers publics et privés.

Les membres du SCEAM déclarent aux délégués participant aux réunions du 9 au 15 octobre qu'il faut augmenter le flux des ressources destinées au développement "dans des conditions abordables".

"La dynamique actuelle de réforme des institutions financières internationales offre l'occasion de les adapter aux besoins et exigences actuels. Cela peut se faire en renforçant les valeurs du développement humain dans leurs missions, en augmentant leur capital financier et en améliorant leurs instruments de financement", ajoutent-ils.

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Les dirigeants de l'Église catholique soulignent la nécessité de veiller à ce que "toute ressource supplémentaire s'accompagne d'une responsabilité accrue et d'une participation significative des communautés et des sociétés touchées par leurs programmes".

"Prévenir de nouveaux cycles d'endettement élevé en jetant les bases de prêts et d'emprunts responsables, de garanties d'autorisation et de divulgation des contrats d'emprunt et de clauses de réduction de la dette qui se déclenchent automatiquement lorsque les débiteurs subissent des catastrophes naturelles ou d'autres chocs", affirment les membres du SCEAM dans leur déclaration du 11 octobre.

Magdalene Kahiu