Le pape François nomme l'évêque auxiliaire de l'administrateur apostolique d'Ahiara, au Nigeria

En tant que prêtre, l'évêque élu a occupé diverses fonctions, notamment celles de curé de la paroisse St. Anthony à Igbo-Ora et d'économe de la théologie clarétaine d'Enugu.

Dans sa Congrégation des Clarétains, l'évêque auxiliaire nigérian élu a été supérieur provincial de la province du Nigeria oriental, directeur du département de spiritualité de l'Institut clarétain de philosophie de Maryland, Nedeke, conférencier au Bigard Memorial Seminary d'Enugu, et préfet de l'apostolat à la Curie provinciale clarétaine de New Owerri, parmi d'autres responsabilités.

Le diocèse catholique d'Ahiara, qui compte 453 005 catholiques, selon les statistiques de 2022, est placé sous l'autorité de Mgr Ugorji en tant qu'administrateur apostolique depuis février 2018, suite à la démission de Mgr Okpaleke, aujourd'hui cardinal.

Le cardinal nigérian de 60 ans a été nommé ordinaire du lieu du diocèse d'Ahiara en décembre 2012. Sa nomination a été rejetée par une partie du clergé et des laïcs du diocèse nigérian.

Le rejet du cardinal Okpaleke, membre du clergé du diocèse d'Awka au Nigéria, était fondé sur le fait qu'il n'appartenait pas au groupe ethnique dominant du diocèse d'Ahiara, les Mbaise.

Ceux qui ont protesté contre la nomination du pape ont fait valoir que les membres du clergé du diocèse d'Ahiara étaient sous-représentés dans la hiérarchie de l'Église catholique du pays d'Afrique de l'Ouest.

Le pape a été empêché de mettre le pied dans le territoire couvert par le diocèse d'Ahiara. En conséquence, de nombreuses activités de l'Église dans le diocèse catholique ont été interrompues, y compris l'ordination de candidats au diaconat.

L'ordination épiscopale du cardinal Okpaleke en mai 2013 a eu lieu en dehors du diocèse d'Ahiara, au Seat of Wisdom Seminary, Ulakwo, dans l'archidiocèse d'Owerri au Nigéria.

Le rejet a persisté même après la consécration épiscopale du cardinal nigérian. En juillet 2017, le pape François a demandé à tous les membres du clergé du diocèse d'Ahiara de lui promettre fidélité par écrit et d'exprimer leur acceptation de la nomination de l'évêque d'alors, Mgr Okpaleke, comme leur berger.

Selon l'agence Fides, le Saint-Père "a reçu 200 lettres de prêtres du diocèse d'Ahiara, dans lesquelles ils lui manifestent leur obéissance et leur fidélité. Certains prêtres ont toutefois souligné leur difficulté psychologique à collaborer avec l'évêque (Okpaleke) après des années de conflit".

Le pape François n'a pas choisi la voie des sanctions canoniques mais, par l'intermédiaire de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, a demandé au clergé du diocèse d'Ahiara "de réfléchir sur le grave dommage infligé à l'Église du Christ et a exprimé l'espoir qu'à l'avenir il ne répétera plus jamais de telles actions déraisonnables contre un évêque légitimement nommé par le Souverain Pontife", a rapporté Agenzia Fides.

N'ayant pas réussi à exercer son ministère épiscopal dans le diocèse nigérian, Mgr Okpaleke a fait connaître au Pape François sa décision de démissionner par écrit. Le 19 février 2018, le Saint-Père a accepté la démission de Mgr Okpaleke et l'a "déchargé de la charge pastorale du diocèse d'Ahiara".

Le pape François l'a nommé évêque pionnier du diocèse d'Ekwulobia au Nigéria, qui avait été érigé le 5 mars 2020.

Mgr Okpaleke fait partie des 21 cardinaux désignés que le pape François a nommés le 29 mai 2022. Il faisait partie des 20 nouveaux cardinaux créés par le Saint-Père lors du Consistoire du 27 août 2022.