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Pourquoi un théologien jésuite africain croit que le travail de la synodalité "commencera" après les rencontres de Rome

Le père Agbonkhianmeghe Orobator, doyen de l'école jésuite de théologie de l'université de Santa Clara. Crédit : Vatican Media Le père Agbonkhianmeghe Orobator, doyen de l'école jésuite de théologie de l'université de Santa Clara. Crédit : Vatican Media

Le travail de synodalité "commencera" lorsque les conversations en cours à Rome prendront fin, a déclaré un membre africain de la Compagnie de Jésus (Jésuites) participant au Synode sur la synodalité qui se tiendra du 4 au 29 octobre.

Le père Agbonkhianmeghe Orobator, doyen de l'école jésuite de théologie de l'université de Santa Clara, a déclaré que la synodalité dépendait de la façon dont les gens vivaient.

"En ce qui me concerne, le travail du Synode commencera lorsque les réunions ici se termineront. La synodalité concerne la manière dont nous vivons et cheminons ensemble. Cela sera mis à l'épreuve dans les années à venir", a déclaré le père Orobator lors d'un point de presse à l'occasion de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, le mardi 17 octobre.

Le prêtre catholique d'origine nigériane a toutefois souligné que les conversations en cours à Rome constituaient une "expérience unique" pour les théologiens et qu'elles "fourniraient les ressources nécessaires à la poursuite et à la réussite de ce voyage synodal".

L'ancien président de la Conférence des Jésuites d'Afrique et de Madagascar (JCAM) a déclaré que les conversations en cours à Rome sont plus importantes que le résultat du processus.

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"Je reste convaincu que le processus sera plus important que le résultat. Et pour moi, le processus a été vraiment enrichissant, se concentrant sur des éléments, des mécanismes ou des cadres d'écoute, de dialogue et de discernement", a déclaré le père Orobator.

Il a ajouté : "Je crois que c'est le genre de cadre et de mécanisme qui nous conduirait, en tant que communauté appelée Église, à expérimenter une nouvelle façon d'être, où les gens, quels qu'ils soient, quel que soit leur statut, leur position ou leur situation dans l'Église, peuvent faire partie d'un processus où ils sont non seulement entendus, mais où ils peuvent aussi contribuer à un processus de discernement. Je suis très reconnaissant pour le processus qui a été adopté".

Le délégué africain au synode a noté que la diversité, la sagesse et les idées partagées par les participants au synode, que le pape François a prolongé jusqu'en 2024, sont un cadeau pour l'Église.

"L'expérience montre que les divergences et les différences n'ont pas manqué", a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Les positions divergentes et les différences d'opinion, et ce que le processus nous permet de faire, c'est de noter non seulement la convergence ou le consensus, mais aussi les divergences et les différences, et cela fait partie du processus."

Je peux témoigner que ces divergences et ces différences n'ont pas dégénéré en hostilités et en animosité et que c'est la constellation de la convergence des divergences et des différences qui va permettre de créer quelque chose de nouveau, de sorte qu'aucune voix ne soit supprimée sur aucune des questions.

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Equipe Editoriale ACI Afrique