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En Zambie, les jésuites exhortent le gouvernement à accélérer la mise à disposition de denrées alimentaires "abordables"

Le Centre jésuite de réflexion théologique demande au gouvernement zambien d'accélérer le processus de mise à disposition de farine de maïs "abordable" sur le marché local.

En octobre, le gouvernement zambien a annoncé qu'il était parvenu à un accord avec le Service national zambien (ZNS) pour mettre sur le marché local de la farine de maïs moins chère. La farine fournie par le gouvernement devrait être vendue au détail à 230 K (10 USD) par 25 kg, soit une baisse par rapport à 250 K (11 USD).

Dans un communiqué du mardi 31 octobre, les responsables de la JCTR déclarent que bien qu'il soit important d'accélérer le processus de mise à disposition de farine moins chère, le gouvernement doit trouver une solution à long terme pour renforcer la sécurité alimentaire.

"Nous encourageons le gouvernement à accélérer ce processus, car une telle assistance directe peut aider de manière significative les ménages à satisfaire une partie de leurs besoins nutritionnels quotidiens", déclarent les responsables du Centre basé à Lusaka qui est engagé dans la recherche, le plaidoyer, l'éducation et la consultance sur les questions sociales.

Lors de la mise en œuvre du programme alimentaire, les universitaires jésuites ajoutent qu'il est important pour le gouvernement de s'assurer que les communautés les plus vulnérables sont ciblées.

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Ils exhortent en outre le gouvernement zambien à poursuivre ses projets de distribution de grains de maïs directement par l'intermédiaire de l'Agence de réserve alimentaire (FRA) aux communautés, comme mesure à court terme pour atténuer l'impact de l'augmentation du coût de la farine de maïs (mealie meal).

"Il est essentiel que cet effort soit accompagné d'une stratégie à long terme visant à améliorer la production nationale de maïs et la sécurité alimentaire, car l'accès durable et abordable aux aliments de base devrait être un objectif fondamental pour assurer le bien-être de tous les Zambiens", affirment les responsables de la JCTR.

Ils proposent la mise en place d'une "approche plus durable qui implique l'amélioration de la production de maïs (et d'autres céréales), permettant ainsi à l'Agence de réserve alimentaire (FRA) de maintenir un stock de céréales constant tout au long de l'année, disponible à un prix abordable".

La Zambie connaît une pénurie de maïs, qui a affecté la production de farine de maïs, entraînant ainsi une augmentation de son prix.

Dans leur déclaration du 31 octobre, les responsables du JCTR s'inquiètent également de la "persistance" du coût élevé de la vie dans ce pays d'Afrique australe.

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Ils affirment que le coût élevé de la vie a laissé les citoyens dans l'incapacité de répondre à leurs besoins de base.

Les représentants de la JCTR appellent le gouvernement dirigé par le président Hakainde Hichilema à s'attaquer aux prix élevés des carburants, en déclarant : "C'est crucial pour la stabilité économique."

"Il est essentiel de parvenir à la stabilité et à la prévisibilité des prix des carburants pour éviter que ces coûts ne soient répercutés sur les consommateurs", affirment-ils.

Les universitaires jésuites exhortent également le gouvernement à "renforcer les initiatives de protection sociale pour garantir leur impact significatif et préserver la dignité humaine, à la fois en augmentant le montant des transferts de valeur sur des programmes tels que les transferts sociaux en espèces et en élargissant la couverture pour atteindre davantage de bénéficiaires".

Magdalene Kahiu