Le Vatican s'associe à la déclaration interconfessionnelle sur la lutte contre le changement climatique

"Nous implorons ardemment tous les décideurs réunis à la COP28 de saisir ce moment décisif et d'agir avec urgence, en tissant une tapisserie d'actions partagées et de responsabilités profondes", poursuit le document. "L'urgence de l'heure exige que nous agissions rapidement, en collaboration et avec détermination pour guérir notre monde blessé et préserver la splendeur de notre maison commune.

Parmi les appels à l'action, la déclaration demande aux chefs d'État, aux gouvernements et aux acteurs non étatiques de "promouvoir le développement d'un récit écologique fondé sur la foi, l'apprentissage continu et l'intégration d'enseignements et de valeurs écologiques dans les institutions éducatives, religieuses et culturelles, afin de favoriser une compréhension holistique de notre interdépendance".

Il appelle également à une participation active au discours public sur les questions environnementales et à "mener la recherche et la réimagination de modes de vie durables à faible teneur en carbone et d'un progrès social enraciné dans l'harmonie avec la terre et le respect de ses ressources".

Le rassemblement des chefs religieux a été organisé par le Conseil musulman des anciens, la présidence de la COP28 et le Programme des Nations unies pour l'environnement.

Lors d'une interview accordée le 7 novembre à Vatican News à Abu Dhabi, M. Parolin a déclaré que le pape François était "très intéressé" par la question du changement climatique.

Bien que le changement climatique soit une "question séculière", les chefs religieux sont impliqués parce qu'il y a aussi une "dimension éthique et morale", a déclaré le cardinal.

"Je pense que dans ce domaine, a-t-il ajouté, le chef religieux a une voix pour dire quelque chose et pour motiver l'engagement actuel du monde à s'attaquer à ce problème.

La COP28, la conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique, se tiendra à l'Expo City de Dubaï du 30 novembre au 12 décembre. Le Vatican a annoncé la semaine dernière que le pape François se rendrait à Dubaï du 1er au 3 décembre. Il devrait s'adresser au sommet avec d'autres chefs religieux.

Connue sous le nom de "Conférence des parties" (COP), la réunion rassemble les gouvernements qui ont signé la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le protocole de Kyoto et/ou l'accord de Paris.

Pour la première fois, la conférence sur le changement climatique comprendra également un pavillon de la foi, qui accueillera plus de 65 sessions avec des personnalités religieuses, des scientifiques et des dirigeants politiques.

Outre le Saint-Siège, les signataires de la déclaration d'action interconfessionnelle sur le climat sont le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople, le grand rabbin David Rosen et des représentants du grand imam d'Al-Azhar Ahmed Al-Tayeb, du patriarche Kirill de Moscou et de toutes les Russies, et de l'archevêque de Canterbury Justin Welby.