Advertisement

La "résurgence" de l'immigration clandestine en Afrique de l'Ouest préoccupe les évêques catholiques

Les membres de la Conférence épiscopale conjointe du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau (CESMCVGB). Crédit : CESMCVGB Les membres de la Conférence épiscopale conjointe du Sénégal, de la Mauritanie, du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau (CESMCVGB). Crédit : CESMCVGB

Les évêques catholiques de la Conférence des quatre pays d'Afrique de l'Ouest s'inquiètent de la "résurgence" de la migration de personnes en violation des lois sur l'immigration.

Dans leur déclaration collective à l'issue de leur session ordinaire annuelle, les membres de la Conférence des évêques catholiques du Sénégal, de Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau (CESMCVGB) lancent un appel pour soutenir les jeunes qui cherchent des moyens de subsistance dans des pays autres que leur pays d'origine.

"Nous sommes préoccupés par la recrudescence du phénomène de l'immigration clandestine, notamment au Sénégal, qui a fait de nombreuses victimes ces dernières semaines", indiquent les membres de la CESMCVGB dans leur message partagé avec ACI Afrique mercredi 22 novembre.

Ils constatent que " malgré les efforts déployés ici et là pour améliorer leurs conditions sociales et économiques, la situation reste très critique pour de nombreux jeunes qui finissent par perdre tout espoir ".

Les évêques catholiques appellent leurs gouvernements respectifs à "réfléchir sérieusement aux mesures à prendre pour trouver des solutions durables et satisfaisantes".

Advertisement

Ils encouragent les différents programmes mis en place pour les jeunes et appellent les entreprises publiques et privées à "soutenir ces efforts en offrant aux jeunes des opportunités de travail et d'insertion professionnelle".

Dans leur déclaration collective du 18 novembre, les membres du CESMCVGB encouragent également "l'éducation et la formation offertes par les institutions publiques et privées" et notent que ces institutions d'apprentissage "ont un besoin urgent de soutien de la part des autorités étatiques".

Ils dénoncent le "comportement irresponsable, voire criminel" des trafiquants d'êtres humains qui, selon eux, "mettent en danger la vie d'autrui en profitant de leur détresse pour gagner de l'argent".

Les responsables de l'Eglise catholique dénoncent également la complicité de certaines familles qui, selon eux, "encouragent leurs enfants à se lancer dans cette aventure périlleuse, quel qu'en soit le prix".

Ils invitent les jeunes à "ne pas prendre de risques excessifs au prix de leur vie".

Plus en Afrique

Les membres du CESMCVGB demandent en outre aux Caritas, aux communautés diocésaines et paroissiales de leurs pays respectifs de "contribuer davantage aux efforts d'intégration des jeunes, en lançant des projets qui peuvent les aider à retrouver l'espoir et à jouir d'une vie épanouie dans leur propre pays et dans leur famille".

Ils réfléchissent également à la situation sociale et politique dans la région de l'Afrique de l'Ouest, en disant : "Face au climat social et politique tendu ici et là dans nos pays respectifs, nous réitérons notre appel pressant à la paix et au dialogue".

Dans leur déclaration collective du 18 novembre, les membres du CESMCVGB expriment leur objection à "toute attitude qui promeut la violence et la discorde".

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.