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Trois moyens "pratiques" pour l'Eglise d'Afrique de stimuler l'évangélisation par les médias

Mgr Lucio Andrice Muandula s'adressant aux délégués lors du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS) à Lagos, au Nigeria. Crédit : ACI Afrique Mgr Lucio Andrice Muandula s'adressant aux délégués lors du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS) à Lagos, au Nigeria. Crédit : ACI Afrique

Investir dans les médias, former des agents de communication et être innovant en tant que peuple de Dieu sont trois moyens "pratiques" que l'Église en Afrique peut mettre en œuvre pour stimuler l'évangélisation à travers la culture numérique, a déclaré Mgr Lucio Andrice Muandula.

Dans son discours prononcé à l'occasion du jubilé d'or du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), du 18 au 21 novembre, l'ordinaire du diocèse de Xai Xai au Mozambique, qui est également le premier vice-président du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), a expliqué comment ces trois moyens peuvent favoriser l'évangélisation en Afrique.

Investir dans les médias

"En tant qu'Église, nous devons investir dans les médias si nous voulons être efficaces dans la proclamation de la Bonne Nouvelle du Salut jusqu'aux extrémités de la terre, c'est-à-dire à tous les hommes et femmes de notre temps, en particulier ceux qui se sentent exclus ou marginalisés", a déclaré Mgr Muandula lors de son discours le lundi 20 novembre, à la veille de la clôture des célébrations du Jubilé d'or de la CEPACS, une initiative du SCEAM.

Pour y parvenir, a-t-il ajouté, l'Église en Afrique "doit investir massivement dans les diverses formes de médias à notre disposition".

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"Si nous voulons être dans le domaine des médias en tant qu'évangélisateurs capables d'influencer l'environnement et la culture des temps modernes, nous devons également investir dans les ressources, à la fois financières et humaines, pour bien faire les choses et devenir les meilleurs de la classe", a déclaré le chef de l'Église catholique mozambicaine.

Il a reconnu les efforts déployés pour la création de nombreuses stations de radio, de télévision et d'autres plateformes médiatiques catholiques, et a appelé à l'amélioration de la production de contenus efficaces et de qualité.

Formation spécialisée pour les agents de communication

L'Église en Afrique doit donner la priorité à la formation spécialisée des agents de communication, a déclaré Mgr Muandula, ajoutant que les communicateurs catholiques formés atteindraient les sources grâce à une bonne utilisation des gadgets numériques, allant au-delà du journalisme "de salon".

"Nous devons être au-dessus du niveau des producteurs de contenu en fauteuil et former notre personnel au plus haut niveau, afin que notre message, le message de l'Évangile, soit diffusé partout et reçoive un accueil positif parmi les hommes et les femmes qui veulent quelque chose de différent du contenu qui est souvent inférieur à la norme qui inonde les médias sociaux aujourd'hui", a-t-il déclaré.

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Innovation et originalité

"En tant qu'Église, nous devons faire preuve d'innovation et d'originalité si nous voulons promouvoir l'inclusion et tisser des liens de communion synodale avec ceux qui se sentent exclus ou marginalisés par l'Église et la société", a déclaré le premier vice-président du SCEAM, qui fait partie des sept membres de la Commission préparatoire créée pour faciliter la réalisation de la 16e Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques.

Il a mis en garde contre la rigidité et a ajouté : "Il ne suffit pas d'imiter la manière dont l'Église a utilisé les médias dans le passé".

"Nous devons toujours continuer à innover, jusqu'à ce que nous atteignions un niveau de connaissance et de compétence médiatique qui fasse de nous les meilleurs, afin de découvrir et d'atteindre de nouveaux publics, en particulier parmi les personnes vivant dans l'exclusion et la marginalisation", a-t-il expliqué.

L'évêque catholique de 64 ans, qui est à la tête du diocèse de Xai-Xai depuis son ordination épiscopale en octobre 2004, a souligné la nécessité pour l'Église en Afrique d'aller au-delà de la technologie, d'embrasser la numéricité "composée d'hommes et de femmes réels qui apportent avec eux leurs espoirs, leurs souffrances, leurs préoccupations et leur recherche de ce qui est vrai, beau et bon".

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Les célébrations du 18 au 21 novembre dans l'archidiocèse de Lagos, au Nigeria, de l'entité qui regroupe les huit évêques catholiques à la tête des commissions de communication sociale des huit conférences régionales du SCEAM et leur président, ont été organisées sous le thème "La CEPACS à 50 ans : vers la promotion d'une Église synodale en Afrique à travers les communications sociales".

La CEPACS fonctionne principalement grâce à l'assistance d'experts en médias et de coordinateurs régionaux, qui supervisent les opérations quotidiennes des Commissions de communication sociale dans leurs associations régionales respectives d'évêques catholiques en Afrique et dans ses îles.

La CEPACS s'est distinguée de diverses manières, notamment en coordonnant les régions du SCEAM, en sélectionnant des bourses d'études et en formant des communicateurs sociaux catholiques.

Silas Isenjia