Le "jugement final", a noté Mgr Braida, "sera fondé sur la charité", et c'est la charité qui est au cœur de la solennité du Christ-Roi, instituée par le pape Pie XI en 1925 dans son encyclique Quas Primas.
Le discours s'est concentré sur ceux qui sont assis à côté de Jésus trônant. C'est en les regardant que nous pouvons esquisser les différents critères pour ceux qui sont avec un roi, en soulignant la différence entre une logique spirituelle et une logique mondaine.
Pour Jésus, "les bienheureux", ou les "amis" rassemblés autour de lui, ne sont pas les riches et les célèbres, ni les gens de la haute cour, comme on l'attendrait d'un entourage royal, mais "ce sont ceux qui ont servi les plus faibles". C'est que le Fils de l'homme est un roi tout à fait différent, qui appelle les pauvres 'frères', qui s'identifie aux affamés, aux assoiffés, aux marginaux, aux malades, aux prisonniers".
Jésus introduit ainsi une notion radicalement différente de la royauté, qui ne correspond pas à la logique et aux associations du monde. Au contraire, les personnes qui entourent Jésus "sont celles qui répondent à ces formes de pauvreté par l'amour, par le service : non pas en se détournant, mais en donnant à manger et à boire, en vêtant, en hébergeant, en visitant ; en un mot, en se faisant proches de ceux qui sont dans le besoin".
Ainsi, la cour de Jésus "le Roi" qui "s'appelle lui-même le Fils de l'Homme" est composée de la communauté des croyants qui agissent par "compassion, miséricorde, tendresse".
Au cours de son discours, M. Braida a évoqué le 90e anniversaire de l'Holodomor, ou Grande famine ukrainienne, la famine provoquée par l'homme qui a affamé des millions d'Ukrainiens sous le régime soviétique de 1932 à 1933.
"Cette blessure lacérante, au lieu de guérir, est rendue encore plus douloureuse par les atrocités de la guerre qui continue à faire souffrir ce cher peuple. Pour tous les peuples déchirés par les conflits, nous continuons à prier inlassablement, car la prière est la force de la paix qui brise la spirale de la haine, rompt le cycle de la vengeance et ouvre des chemins inattendus de réconciliation".
M. Braida a également rappelé qu'une trêve de courte durée avait été conclue entre Israël et le Hamas dans la guerre qui les oppose, et qu'une partie des otages avait été libérée.
"Prions pour que tous soient libérés au plus vite - pensons à leurs familles ! - que davantage d'aide humanitaire entre à Gaza et que nous insistions sur le dialogue : C'est le seul moyen, le seul moyen d'avoir la paix. Ceux qui ne veulent pas dialoguer ne veulent pas la paix".
Dans le cadre d'un échange de prisonniers, résultat d'un courtage conjoint du Qatar et de l'Égypte, 39 prisonniers palestiniens ont été libérés par Israël et le Hamas a libéré 13 Israéliens, a rapporté le New York Times.