Advertisement

L'aide pontificale relaie les propos du pape François lors de l'Angélus de dimanche, alors que le pape se remet d'une grippe

Le pape François et Mgr. Paolo Braida lors du discours de l'Angélus du dimanche, 26 novembre | Vatican Media Le pape François et Mgr. Paolo Braida lors du discours de l'Angélus du dimanche, 26 novembre | Vatican Media

Lors de l'Angélus dominical de cette semaine, qui marque la fin de l'année liturgique et la solennité du Christ-Roi, le pape François s'est exprimé non pas depuis la fenêtre du Palais apostolique, mais via une retransmission en direct depuis la chapelle de sa résidence, la Casa Santa Marta.

Samedi matin, le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé que le Saint-Père avait annulé tous ses rendez-vous en raison d'une "légère" grippe. Il a ensuite été admis à l'hôpital Gemelli Isola de Rome pour subir des examens de précaution, notamment un scanner, afin de détecter d'éventuelles "complications pulmonaires", qui "ont donné un résultat négatif", selon un communiqué de presse du Saint-Siège.

Lors de la retransmission en direct dimanche, le Saint-Père a déploré le fait qu'il était trop malade pour lire lui-même l'Angélus.

"Aujourd'hui, je ne peux pas regarder par la fenêtre parce que j'ai un problème d'inflammation pulmonaire", a déclaré le pape.

Mgr Paolo Braida, un proche collaborateur du pape, a lu l'allocution en commençant par une réflexion sur le jugement final de l'homme, tel qu'il apparaît dans l'Évangile d'aujourd'hui.

Advertisement

Le "jugement final", a noté Mgr Braida, "sera fondé sur la charité", et c'est la charité qui est au cœur de la solennité du Christ-Roi, instituée par le pape Pie XI en 1925 dans son encyclique Quas Primas.

Le discours s'est concentré sur ceux qui sont assis à côté de Jésus trônant. C'est en les regardant que nous pouvons esquisser les différents critères pour ceux qui sont avec un roi, en soulignant la différence entre une logique spirituelle et une logique mondaine.

Pour Jésus, "les bienheureux", ou les "amis" rassemblés autour de lui, ne sont pas les riches et les célèbres, ni les gens de la haute cour, comme on l'attendrait d'un entourage royal, mais "ce sont ceux qui ont servi les plus faibles". C'est que le Fils de l'homme est un roi tout à fait différent, qui appelle les pauvres 'frères', qui s'identifie aux affamés, aux assoiffés, aux marginaux, aux malades, aux prisonniers".

Jésus introduit ainsi une notion radicalement différente de la royauté, qui ne correspond pas à la logique et aux associations du monde. Au contraire, les personnes qui entourent Jésus "sont celles qui répondent à ces formes de pauvreté par l'amour, par le service : non pas en se détournant, mais en donnant à manger et à boire, en vêtant, en hébergeant, en visitant ; en un mot, en se faisant proches de ceux qui sont dans le besoin".

Ainsi, la cour de Jésus "le Roi" qui "s'appelle lui-même le Fils de l'Homme" est composée de la communauté des croyants qui agissent par "compassion, miséricorde, tendresse".

Plus en Afrique

Au cours de son discours, M. Braida a évoqué le 90e anniversaire de l'Holodomor, ou Grande famine ukrainienne, la famine provoquée par l'homme qui a affamé des millions d'Ukrainiens sous le régime soviétique de 1932 à 1933.

"Cette blessure lacérante, au lieu de guérir, est rendue encore plus douloureuse par les atrocités de la guerre qui continue à faire souffrir ce cher peuple. Pour tous les peuples déchirés par les conflits, nous continuons à prier inlassablement, car la prière est la force de la paix qui brise la spirale de la haine, rompt le cycle de la vengeance et ouvre des chemins inattendus de réconciliation".

M. Braida a également rappelé qu'une trêve de courte durée avait été conclue entre Israël et le Hamas dans la guerre qui les oppose, et qu'une partie des otages avait été libérée.

"Prions pour que tous soient libérés au plus vite - pensons à leurs familles ! - que davantage d'aide humanitaire entre à Gaza et que nous insistions sur le dialogue : C'est le seul moyen, le seul moyen d'avoir la paix. Ceux qui ne veulent pas dialoguer ne veulent pas la paix".

Dans le cadre d'un échange de prisonniers, résultat d'un courtage conjoint du Qatar et de l'Égypte, 39 prisonniers palestiniens ont été libérés par Israël et le Hamas a libéré 13 Israéliens, a rapporté le New York Times.

Advertisement

"Notre monde est menacé par un autre grand danger, celui du climat, qui met en péril la vie sur terre, en particulier les générations futures. Et cela est contraire au plan de Dieu, qui a tout créé pour la vie", poursuit l'appel.

M. Braida a réaffirmé que le pape François participerait à la conférence des Nations unies sur le climat COP28, qui se tiendra à Dubaï, comme annoncé précédemment. Le Saint-Père devrait être présent à la conférence pendant trois jours, du vendredi 1er décembre au dimanche 3 décembre.

Matthew Santucci