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Affronter la controverse : Le dialogue entre évêques allemands et polonais met en lumière les tensions sur la voie synodale

Mgr Georg Bätzing, évêque de Limburg, Allemagne, (à gauche) et Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań, Pologne. | Crédit : Bistum Limburg/Episkopat.pl. / Bistum Limburg/Episkopat.pl Mgr Georg Bätzing, évêque de Limburg, Allemagne, (à gauche) et Mgr Stanisław Gądecki, archevêque de Poznań, Pologne. | Crédit : Bistum Limburg/Episkopat.pl. / Bistum Limburg/Episkopat.pl

Le différend public entre le président de la Conférence épiscopale allemande et son homologue polonais a pris une nouvelle tournure lundi, lorsque les deux prélats se sont rencontrés en personne pour discuter de ce que l'évêque allemand a qualifié d'"irritations".

Mgr Georg Bätzing, évêque de Limbourg (Allemagne), et Mgr Stanislaw Gądecki, archevêque de Poznan (Pologne), se sont entretenus le 27 novembre en marge de l'assemblée plénière annuelle du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) à Malte, selon un rapport de CNA Deutsch.

La Conférence épiscopale allemande a confirmé la rencontre. Elle fait suite à une lettre très ferme de Mgr Bätzing à son homologue polonais, publiée le 21 novembre, dans laquelle l'évêque allemand accusait l'archevêque polonais de faire de "fausses déclarations sur la Voie synodale".

Le prélat allemand a vivement critiqué l'archevêque polonais pour avoir soulevé auprès du pape François plusieurs préoccupations sérieuses concernant le processus allemand controversé.

M. Bätzing a accusé son homologue polonais d'avoir "outrepassé son autorité" et d'avoir eu un "comportement non fraternel" en ne soulevant pas la question lors de la réunion synodale à Rome. L'évêque allemand n'a pas expliqué comment le prélat polonais aurait pu le faire, étant donné le peu de temps alloué aux délégués pour s'exprimer.

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Les deux prélats ont déjà échangé leurs points de vue sur l'initiative allemande controversée : Dès 2022, Mgr Gądecki s'est demandé si le processus allemand controversé était ancré dans l'Évangile.

Des irritations sont apparues
La dernière missive de M. Bätzing à la frontière germano-polonaise - publiée par le journal Rzeczpospolita - a probablement rendu la rencontre entre les deux prélats très délicate lundi.

Après la conversation, M. Bätzing a déclaré qu'ils avaient parlé "franchement" l'un avec l'autre, "avant de célébrer la sainte messe ensemble, au sujet des irritations qui avaient surgi".

"Nous avons convenu que les temps ne sont pas faciles pour l'Église dans les deux pays", a poursuivi M. Bätzing, "et que nous voulons nous tenir ensemble en tant que voisins, surtout en ces temps, même si nous percevons des différences culturelles dans la diversité légitime du catholicisme et que nous cherchons notre chemin vers un bon avenir dans lequel nous visons à témoigner de la bonne nouvelle aux gens comme nous l'avons toujours fait".

L'Allemand a ajouté qu'à l'avenir, "les questions qui se posent et les éventuels malentendus dans notre perception mutuelle devraient être abordés et partagés de manière éprouvée au sein du groupe de contact germano-polonais".

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Il n'est pas certain que cette manœuvre du prélat allemand apaise les inquiétudes concernant la voie synodale. Non seulement les craintes d'un nouveau schisme à partir de l'Allemagne se sont accrues au cours des derniers mois, mais depuis des années, des dirigeants de l'Église, non seulement de Pologne, mais aussi des pays nordiques et du monde entier, ont exprimé publiquement leurs inquiétudes au sujet de la Voie synodale.

Le Vatican est également intervenu à plusieurs reprises contre le processus allemand.

Le 24 novembre, Rome a informé les évêques allemands que l'ordination des femmes et les changements dans l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité ne pourraient pas faire l'objet de discussions lors des prochaines réunions avec les délégués de la voie synodale allemande à Rome.

Au début du mois, le pape François a déclaré à quatre femmes allemandes éminentes qui ont quitté la Voie synodale allemande qu'il partageait leurs préoccupations.

Le président de la Conférence épiscopale allemande et d'autres organisateurs de la Voie synodale ont soit rejeté, soit décrié toutes ces préoccupations.

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Dans sa dernière lettre à M. Gądecki, M. Bätzing a affirmé que "nulle part dans les textes de la Voie synodale" ne figurait "l'intention de provoquer une révolution dans l'Église universelle".

AC Wimmer