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Le pape François s'inquiète du faible taux de natalité en Italie

Le pape François a reçu lundi les préfets de la République italienne dans la salle Clémentine du Palais apostolique et s'est inquiété du faible taux de natalité dans le pays, déplorant que souvent "les chiens prennent la place des enfants".

Le pape a rappelé que la tâche de ces autorités gouvernementales est d'agir en tant qu'intermédiaires "entre l'État et le territoire, en reliant constamment le tout aux parties, le centre aux périphéries, le bien commun à l'attention portée aux personnes".

Le pontife a souligné trois défis auxquels les préfets sont confrontés : l'ordre public, les questions environnementales critiques et la prise en charge des migrants qui affluent.

En ce qui concerne l'ordre public, le pontife a souligné qu'il s'agit d'une priorité, où "le respect de la loi et l'attention à l'humanité" doivent être combinés.

Il a souligné qu'il fallait concilier "la protection des victimes et le traitement équitable des criminels".

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"À cela s'ajoute la grande responsabilité que vous avez face aux risques qu'affrontent quotidiennement les membres des forces de l'ordre, dont le soin est aussi votre préoccupation", a-t-il poursuivi.

Le pape François a également noté que "l'ordre public ne peut être administré sans l'ordre personnel et intérieur. Mais lorsque celui-ci existe, la responsabilité de l'ordre public se présente comme un appel à créer ce climat de coexistence harmonieuse à travers lequel les difficultés peuvent être abordées et résolues."

"Je dirais que la vôtre est une sorte de paternité institutionnelle : exercée avec conscience et dévouement, elle n'épargne ni les sacrifices ni les nuits blanches et mérite notre gratitude", a-t-il ajouté.

Plus tard, le pape François s'est penché sur la question de l'environnement et sur les "urgences qui sont désormais fréquentes et qui concernent tout le monde ; liées à des phénomènes atmosphériques qui devraient être inhabituels et extraordinaires, elles sont devenues courantes en raison du changement climatique".

Le pape a noté qu'il est de la responsabilité des préfets de "gérer au mieux les ressources disponibles et de rassembler les acteurs publics et privés."

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"Il est important et urgent, a-t-il souligné, dans le présent comme dans l'avenir, d'unir nos forces pour protéger notre maison commune à temps et avec prévoyance.

Enfin, il a évoqué l'afflux de migrants dans le pays, une tâche qui "n'est pas facile, parce qu'on leur confie le soin de personnes blessées et vulnérables, souvent perdues et se remettant de traumatismes terribles".

Le Saint-Père a rappelé que les migrants "sont des visages et non des numéros", qui doivent être libérés "des tentacules des organisations criminelles, capables de spéculer sans pitié sur leurs malheurs".

"Vous avez la tâche ardue d'organiser un accueil ordonné sur le terrain, fondé sur l'intégration et l'insertion constructive dans le tissu local", a-t-il souligné.

Le pape a également noté que "nous devons prendre soin. Nous devons accueillir, accompagner, promouvoir et intégrer les immigrés. S'il n'y a pas cela, il y a danger ; s'il n'y a pas ce chemin vers l'intégration, il y a danger".

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Il a également fait part de son inquiétude concernant le faible taux de natalité en Italie, "un pays qui manque d'enfants et où les migrants arrivent".

"Je suis préoccupé par le problème du faible taux de natalité en Italie. Ils ne font pas d'enfants", a souligné le Saint-Père, déplorant que souvent "les chiens prennent la place des enfants".

Enfin, il a invité les préfets à réfléchir à la responsabilité "qu'ont les Italiens d'avoir des enfants pour les élever et aussi d'accueillir les immigrés comme des fils et des filles".

Cet article a d'abord été publié par ACI Prensa, le partenaire de CNA pour les informations en langue espagnole. Il a été traduit et adapté par CNA.

Almudena Martínez-Bordiú