Les évêques de Côte d'Ivoire veulent que les "emplois et salaires des employés" soient maintenus malgré le COVID-19

Du côté des écoles catholiques, les difficultés proviennent "du paiement non résolu de la subvention 2018-2019 et du non-paiement de la subvention 2019-2020 par l'Etat, et de l'impossibilité de récupérer la totalité des frais de scolarité dus par les familles", ont expliqué les évêques dans leur communiqué de presse du 23 avril. 

Les évêques sont également préoccupés par les restrictions COVID-19, notamment la perte d'emploi et la révision à la baisse des salaires pour ceux qui sont en mesure de continuer à travailler, une situation qui entraînera des souffrances dans les familles.

La nation ouest-africaine a enregistré au moins 1 004 cas de COVID-19, 14 décès liés et 359 guérisons du virus qui a infecté plus de 27 000 personnes en Afrique, selon un rapport.

Le gouvernement a imposé un verrouillage dans la capitale, Abidjan, et a imposé un couvre-feu national du crépuscule à l'aube afin de lutter contre la maladie.

Le gouvernement ivoirien a également adopté 13 mesures le 16 mars, dont la fermeture de tous les établissements d'enseignement préscolaire, primaire, moyen et secondaire pour une période de 30 jours, et l'interdiction de rassembler plus de 50 personnes. 

En réponse à ces mesures gouvernementales, les évêques catholiques de Côte d'Ivoire, dans une déclaration publiée le 17 mars, ont invité « tout le peuple de Dieu à les respecter ».

En particulier, les dispositions pastorales et religieuses stipulent que les écoles et séminaires catholiques doivent être fermés pendant une période de 30 jours à partir du 17 mars.

Les évêques se sont adressés aux autorités compétentes de l'État pour leur expliquer « la situation des écoles catholiques qui a résulté de la COVID-19 ».

Ils l'ont fait par le biais d'une lettre officielle datée du 20 avril.

Afin de préserver la chaîne de production et l'emploi, le gouvernement ivoirien avait annoncé, le 31 mars dernier, la création d'un fonds de soutien au secteur privé à hauteur de 250 milliards de francs CFA (410 100 000 USD) pour soutenir les entreprises du secteur informel, ainsi que le soutien aux principaux secteurs de l'économie nationale.

Face aux défis occasionnés par les restrictions COVID-19, les prélats ont invité le personnel de l'enseignement catholique du pays à "faire preuve de compréhension et d'esprit de sacrifice dans les négociations avec leurs employeurs ».

Ils ont également encouragé le personnel de l'enseignement catholique à rester à la disposition de leurs employeurs pour d'éventuelles sollicitations professionnelles.

Les évêques ont également exprimé leur proximité pastorale avec l'ensemble de la communauté éducative catholique en ces temps difficiles. 

Tout en faisant preuve de solidarité avec l'ensemble de la communauté chrétienne, les évêques ont invité le peuple de Dieu de leur pays à « s'unir dans la prière pour une fin rapide de la pandémie » à l'intérieur de leurs frontières.