Il souligne la nécessité d'accueillir les grâces de Noël en disant : "Avec toutes les luttes, les conflits, les effusions de sang, la faim, la souffrance, les abus et l'injustice qui nous entourent, le monde a besoin de Noël, non pas chaque année, mais chaque jour.
"Nous ne pouvons pas souhaiter un joyeux Noël à des personnes affamées, ni célébrer et faire la fête sans que chacun d'entre nous n'aide personnellement les personnes qui souffrent", souligne Mgr Badejo, avant d'ajouter : "Nous pouvons tous le faire, car pour surmonter vos problèmes, aidez les autres à sortir de leurs difficultés."
L'ordinaire du diocèse d'Oyo, qui est également président du Comité épiscopal panafricain pour les communications sociales (CEPACS), dénonce les conflits violents qui sévissent dans divers pays du monde à l'approche des célébrations de Noël.
"La joie de Noël sonnera sûrement creux pour les personnes prises dans la guerre et la violence en Ukraine, en Russie, en Israël, à Gaza, au Soudan, au Congo, à Tudun Biri au Nigeria et dans d'autres parties du monde", déclare-t-il dans sa réflexion sur l'Avent du 15 décembre.
Il ajoute que "Noël met en accusation tous les dirigeants politiques qui sont censés sauver les gens des problèmes et de la souffrance".
La célébration de Noël, poursuit Mgr Badejo, "souligne la différence entre les hommes d'État et les simples politiciens qui inondent les pays du monde".
"Un homme d'État est un politicien qui se met au service de sa nation, tandis qu'un politicien est un homme d'État qui met la nation à son propre service", explique-t-il.
Le membre du Dicastère du Vatican pour la communication depuis sa nomination en décembre 2021 ajoute : "Notre monde et notre pays ont besoin d'être soulagés des politiciens égoïstes et d'être dotés d'hommes d'État à l'image du Christ, car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique, Jésus-Christ, pour que tous ceux qui croient en lui soient sauvés."
Il poursuit en mettant en garde contre un Noël "cosmétique" : "Si nos âmes ne chantent pas l'amour véritable et la paix avec les anges et les armées du ciel, nos chants de Noël, qu'ils soient accompagnés d'un milliard de trompettes, de clairons et de violons d'un million de musiciens, ne seront jamais assez grands pour le Roi des rois, l'Alpha et l'Oméga. Il est venu joindre la terre au ciel et nous demande de faire de même en paroles et en actes".
"Cette année, à Jérusalem, toutes les églises chrétiennes se sont mises d'accord pour ne pas célébrer Noël, mais seulement le culte, notamment parce que de nombreux enfants ont été tués lors de la guerre à Gaza", explique Mgr Badejo, en référence à la guerre entre Israël et le Hamas.