Le membre de la Compagnie de Jésus (Jésuites) poursuit : "Devant les bureaux de vote, avant, pendant et après, soyons vigilants pour nous assurer que des personnes que nous n'avons pas choisies ne nous sont pas imposées."
Les électeurs de la RDC doivent participer à l'élection du président du pays, de 500 membres de l'Assemblée nationale, des membres des 26 assemblées provinciales et, pour la première fois en vertu de la nouvelle constitution, des membres de quelque 300 conseils municipaux.
Les campagnes pour les élections présidentielles, législatives et locales ont été officiellement lancées le 19 novembre.
Mgr Bafuidinsoni a pris la liberté "d'écouter, de voir et de lire ce qui se passe".
"On entend beaucoup de choses, on voit les candidats ou leurs commissaires électoraux passer dans les territoires ou les villes de notre Province de Mai-Ndombe, où ils n'ont jamais été pendant toute la durée du mandat qui s'achève", observe-t-il.
Le chef de l'Eglise catholique poursuit : "Alors que certains se vantent de leur bilan et continuent à nous couvrir de promesses, d'autres critiquent ce bilan et promettent à leur tour de faire mieux. Et tout cela est accueilli par des insultes et des dénigrements, sur les médias sociaux, sur les places publiques et sur les stations de radio, avec de la violence verbale et physique."
"C'est honteux, inqualifiable de la part d'hommes et de femmes qui prétendent avoir des responsabilités politiques", déplore Mgr Bafuidinsoni, qui appelle les électeurs à dire "non aux opportunistes qui ont changé de camp à la poursuite d'intérêts personnels, non aux achats de conscience, et non à ceux qui veulent cacher leur mauvaise gestion et leurs abus de pouvoir en évoquant le patriotisme, la souveraineté nationale, l'impérialisme et le colonialisme."
Dans sa déclaration du 14 décembre, l'ordinaire local du diocèse d'Inongo depuis son transfert de l'archidiocèse de Kinshasa en RDC en mars 2018 après avoir servi un peu moins de trois ans comme évêque auxiliaire invite les Congolais à prier pour leur pays, "pour que la paix règne dans le cœur de chacun et que nous soyons tous des artisans de paix."
"Que le pouvoir de ce monde ne nous fasse pas oublier que servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup vaut mieux que tout, si nous voulons hériter du Royaume des Cieux", implore-t-il.
L'évêque jésuite ajoute : "Par l'intercession de la Vierge Marie, notre Dame de la Paix, que l'Enfant Jésus, qui vient, nous trouve dans la paix et dans la joie d'avoir une classe politique renouvelée et légitime".