Il recommande également d'appliquer la parabole du bon samaritain dans l'évangile de Luc.
"Face à tant de douleur, tant de blessures, la seule issue est d'être comme le bon Samaritain", déclare Mgr Aka, ajoutant : "Toute autre option conduit soit du côté des voleurs, soit du côté de ceux qui ignorent la souffrance de l'homme blessé qui gît sur la route".
La parabole du bon Samaritain, poursuit-il, "nous montre comment une communauté peut se reconstruire, grâce à des hommes et des femmes qui s'approprient la fragilité des autres, qui ne laissent pas émerger une société d'exclusion, mais qui tendent la main et relèvent puis réhabilitent ceux qui sont à terre, de manière à promouvoir le bien commun."
"La parabole nous met en garde contre certaines attitudes de ceux qui ne se préoccupent que d'eux-mêmes et ne prennent pas en compte les exigences incontournables de la réalité humaine", explique le chef de l'Église catholique qui a commencé son ministère épiscopal en février 2023.
Il appelle le peuple de Dieu en Côte d'Ivoire à se préparer à surmonter les "exigences de la réconciliation sans ruser ni se donner bonne conscience en faisant des tapages qui n'apportent rien de concret à une société qui a soif de relations humaines durables et apaisées".
"Sur ce chemin de la réconciliation, rappelons-nous que nous avons nécessairement besoin que 'l'amour et la vérité se rencontrent'. Sans cela, il est impossible de vivre en frères et sœurs", réitère Mgr Aka, qui explique : "Celui qui n'est pas éclairé par la lumière de l'amour ne peut pas dire la vérité sur lui-même ou sur les autres. Il ment ou blesse les autres en disant des choses fausses".
Il poursuit : "La justice est la condition de la paix, car elle permet à chacun d'être reconnu dans sa réalité existentielle et d'être aidé selon ses besoins afin de contribuer à la paix sociale."
"Si la justice ne protège pas les droits des faibles, elle ne parvient pas à promouvoir la paix et la réconciliation ; elle devient injuste", explique-t-il encore, avant d'ajouter : "Être juste devant Dieu signifie accomplir sa volonté avec la conviction que cette volonté divine est toujours source de paix et de joie, et nous pousse à promouvoir et à défendre une éthique de l'altérité."
Dans son message de Noël et du Nouvel An adressé aux membres du clergé, aux religieuses et religieux, aux laïcs et aux personnes de bonne volonté de son siège épiscopal, Mgr Aka souligne la nécessité de la fraternité chrétienne.
"Comme les chrétiens l'ont compris et vécu depuis plus de 2000 ans, la fraternité ne vient pas d'un désir humain", dit-il, avant d'ajouter : "La fraternité chrétienne vient de Dieu et c'est en lui qu'elle trouve sa justification".