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"NON à toute forme de bénédiction des couples de même sexe" : Les évêques congolais sur la Fiducia Supplicans

Les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Crédit : CENCO Les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). Crédit : CENCO

Les évêques catholiques de la République démocratique du Congo (RDC) ont rejoint les autres dirigeants de l'Église catholique en Afrique qui ont interdit la mise en œuvre de la Fiducia Supplicans (FS) dans leurs sièges épiscopaux et les territoires qu'ils gouvernent.

Dans une déclaration, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) ont apporté des éclaircissements sur le document que le Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi (DDF) a publié le 18 décembre, autorisant la bénédiction des "couples de même sexe" et des couples dans d'autres "situations irrégulières".

"Indépendamment du droit reconnu aux fidèles de recevoir l'aide des pasteurs sacrés à travers les biens spirituels de l'Eglise, en particulier la Parole de Dieu, les sacrements et les sacramentaux, nous disons NON à toute forme de bénédiction des couples de même sexe", ont déclaré les membres de la CENCO, réitérant la position de leurs homologues du Malawi, de la Zambie, du Cameroun et du Nigeria, entre autres.

Ils ont exhorté les ministres ordonnés, les catéchistes et les animateurs pastoraux "à ne pas donner de bénédiction dans le contexte liturgique à des couples d'hommes et de femmes, même stables, en situation irrégulière ; cela pourrait conduire à la confusion et à l'assimilation de cette bénédiction au sacrement du mariage".

"En cas de doute, il convient de consulter l'Ordinaire du lieu", précisent les évêques dans leur déclaration datée du 23 décembre.

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Les responsables de l'Église catholique ont déclaré que "les chrétiens et les personnes de bonne volonté ne doivent pas céder aveuglément aux diverses idéologies de ce monde pour le plaisir d'être à la mode, mais doivent plutôt y vivre comme des enfants de lumière".

Ils ont expliqué que le fait de bénir des personnes vivant dans des unions homosexuelles "peut facilement être perçu comme un encouragement à rester dans cette situation de péché".

Selon les évêques, les unions homosexuelles "sont des unions déviantes qui ne font pas partie de l'ordre de la création ; l'Écriture Sainte les présente comme de graves dépravations et abominations".

"Après avoir célébré le 3e Congrès eucharistique national où nous avons promu les valeurs de la famille, l'Église catholique en RD Congo reste ferme dans la foi de l'Église universelle exprimée dans sa doctrine traditionnelle concernant le mariage et la famille", ont déclaré les évêques du Congo.

Les évêques ont invité le peuple de Dieu dans le pays à rester ferme dans son attachement au Christ, en réaffirmant ses valeurs chrétiennes et africaines.

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Par ailleurs, les membres de la Conférence épiscopale de Madagascar (CEM) ont également exprimé leur opposition à la bénédiction des unions de personnes de même sexe, déclarant : "Il n'y aura jamais de bénédiction de l'union de couples homosexuels au sein de l'Église catholique" dans le pays.

La bénédiction des unions homosexuelles ne fait pas partie de la doctrine de l'Église catholique et est contraire à la culture malgache", affirment-ils dans leur communiqué du mardi 2 janvier. Il faut donc comprendre l'idée essentielle contenue dans la déclaration si l'on ne veut pas être désorienté".

Selon les évêques catholiques, la FS a été rédigée dans un esprit "d'ouverture, de pardon et surtout de non-exclusion, conformément aux enseignements de l'Église".

"Il s'agissait de maintenir l'unité de l'Église et de ne pas accepter l'union de personnes de même sexe", ont expliqué les membres de la CEM.

Ils ont souligné que la FS "signifie l'imploration de l'aide divine, accompagnée du souhait que le style de vie des personnes incluses dans les catégories citées dans ladite déclaration corresponde à la volonté de Dieu et que le Tout-Puissant accorde sa miséricorde aux personnes concernées".

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Ils notent que cette bénédiction est totalement différente de celle donnée lors du sacrement de l'Église.

"La bénédiction donnée pendant le sacrement requiert des conditions et des étapes à suivre par ceux qui la demandent, et constitue également une approbation du style de vie du demandeur. En revanche, une bénédiction en dehors du sacrement, comme l'indique la déclaration du pape, n'exige pas ces conditions et ces étapes, mais seulement que la personne qui demande la bénédiction soit croyante", expliquent les membres de la CEM.

Ils expliquent également que la bénédiction en dehors du sacrement du mariage "s'applique aux couples vivant ensemble, aux divorcés, aux personnes qui se remarient après un divorce, aux adultères et, bien sûr, aux couples homosexuels".

"Il est possible de donner une bénédiction aux couples hors mariage chrétien et aux couples homosexuels. Cependant, il n'y aura pas de rituel fixe pour cela, afin d'éviter la confusion avec la bénédiction lors du sacrement de mariage", ont déclaré les évêques catholiques de Madagascar.

Ils précisent que la bénédiction "ne concerne pas les unions hors mariage chrétien, mais plutôt les personnes qui en font la demande".

Le but, disent les membres de la CEM, "est de les aider à trouver le chemin de la repentance".

Jude Atemanke

Jude Atemanke est un journaliste camerounais passionné par la communication de l'Église catholique. Il est titulaire d'une licence en journalisme et communication de masse de l'Université de Buea au Cameroun. Actuellement, Jude est journaliste pour ACI Afrique.