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Au Ghana, des religieux lancent une croisade contre l'extraction illégale d'or dans le cadre de la lutte pour l'environnement

La Conférence des Supérieurs Majeurs des Religieux -Ghana (CMSR-Gh) demande un soutien pour mettre fin à l'exploitation illégale de l'or aussi appelée localement Galamsey qui, selon les Religieux, contribue à la dégradation de l'environnement dans le pays d'Afrique de l'Ouest.

Dans leur message partagé avec ACI Afrique, les religieux du Ghana se sont également engagés à consacrer l'année 2024 à des initiatives de protection de l'environnement.

Ils ont déclaré que l'année 2024 servirait de préparation à l'année jubilaire 2025, qu'ils ont décrite comme "l'année spéciale de la restauration".

La restauration, ont-ils noté, "est intégrale et inclut toute la création".

"Nous, hommes et femmes consacrés de l'Église catholique du Ghana, avons fait de l'année 2024 une année d'action pour restaurer notre environnement endommagé, nos plans d'eau pollués et nos forêts détruites", ont-ils déclaré dans leur message du Nouvel An partagé avec ACI Afrique le mardi 2 janvier.

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Ils ont ajouté : "Nous ne pouvons pas tous rester inactifs et croiser les bras en regardant, impuissants, des personnes sans scrupules détruire le don créatif de Dieu, qui est notre maison commune. Nous sommes les gardiens de la terre et nous avons le devoir de la protéger et d'utiliser ses ressources de manière responsable et équitable. Nous ne pouvons plus rester assis à pleurer alors que notre avenir commun nous est littéralement enlevé".

"Nous invitons donc tous les hommes et femmes consacrés, les fidèles du Christ, tous les citoyens du Ghana et toutes les personnes de bonne volonté à se joindre à notre croisade contre le Galamsey et toutes les activités nuisibles à l'environnement", ont-ils déclaré.

Au Ghana, Galamsey réduit la taille des forêts et aurait affecté 34 des 288 forêts du pays. En outre, l'extraction illégale d'or a pollué les rivières et créé des trous profonds qu'il est ensuite difficile de réhabiliter.

Les efforts déployés pour mettre un terme à l'exploitation minière illégale auraient été contrecarrés par la faiblesse du système judiciaire, la corruption et la complicité de la population locale.

Dans leur déclaration, les religieux du Ghana se sont montrés moins optimistes quant à l'arrêt prochain de l'exploitation minière illégale par ceux qui en profitent pour s'enrichir rapidement.

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"Nous ne pouvons pas rester indifférents et attendre que ceux qui profitent de cette entreprise maléfique reviennent à la raison et mettent un terme à leurs activités néfastes", ont-ils déclaré, ajoutant que le devoir de l'Église est de jouer un rôle dans la restauration de la terre.

Entre-temps, les religieux ont exprimé leur optimisme quant aux préparatifs de l'année jubilaire spéciale de 2025, qui aura pour thème "Pèlerins de l'espoir", et qui sera un temps de grâce, de miséricorde et de renouveau, au cours duquel les fidèles et toutes les personnes de bonne volonté seront invités à approfondir leur relation avec Dieu et les uns avec les autres.

"C'est un moment de restauration et de réconciliation, un nouveau départ avec Dieu. C'est aussi l'occasion de réfléchir aux défis et aux opportunités du monde moderne et de témoigner des valeurs évangéliques de paix, de justice et de solidarité", ont déclaré les membres de la CMSR-Gh.

Ils ont ajouté : "Nous sommes invités à être des pèlerins, et non des touristes, sur notre chemin de foi ; à être des porteurs d'espoir, et non de désespoir, face aux difficultés et aux crises de notre temps. Nous sommes appelés à manifester l'amour et la miséricorde de Dieu, non seulement en paroles, mais aussi en actes".

Agnes Aineah