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Pas de bénédiction des "unions irrégulières" au Mozambique, en Angola, à São Tomé et Príncipe : Les évêques

Les dirigeants de l'Église en Afrique ont interdit la mise en œuvre de la Fiducia Supplicans (FS) dans leurs sièges épiscopaux et les territoires qu'ils gouvernent.

Dans des déclarations séparées, les membres de la Conférence épiscopale du Mozambique (CEM) et ceux de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé e Príncipe (CEAST) se sont prononcés sur la FS, le document que le Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi (DDF) a publié le 18 décembre et qui autorise la bénédiction des "couples de même sexe" et des couples dans d'autres "situations irrégulières".

"Nous, les évêques, avons décidé que les unions irrégulières et les unions de même sexe ne devraient pas être bénies au Mozambique", déclarent les membres de la CEM, réitérant la position de leurs homologues du Malawi, de la Zambie, du Cameroun, du Nigeria et de la République démocratique du Congo, entre autres.

Dans leur déclaration datée du 28 décembre, les membres de la CEM encouragent cependant "tous les ministres ordonnés à se montrer proches et à accompagner ceux qui vivent dans des unions irrégulières".

La doctrine sur le mariage et la famille reste inchangée car la bénédiction mentionnée dans la Déclaration (FS) n'a rien à voir avec la liturgie et la célébration du sacrement du mariage, et la célébration de ce sacrement ne peut en aucun cas être remplacée par une bénédiction, comme c'est le cas dans certaines églises non catholiques", précisent-ils.

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"Les personnes vivant dans une union irrégulière ne doivent pas être mises au ban de la communauté chrétienne, mais doivent être aidées, comme tous les fidèles, à rendre leur vie conforme à la volonté de Dieu grâce à la proximité de l'Église, qui réconforte, prend soin et donne du courage", affirment les membres de la CEM.

Ils citent la FS, qui rappelle que "les rites et les prières qui peuvent créer une confusion entre le mariage et ce qui lui est contraire sont inadmissibles" (n° 4) et qu'il y a un "droit et un devoir d'éviter tout type de rite qui peut conduire à la confusion" (n° 5).

Pour cette raison, le document ne permet aucune forme rituelle pour cette bénédiction", affirment les membres de la CEM, ajoutant que la FS "affirme que la bénédiction présentée comme pouvant être invoquée sur une union irrégulière ou de même sexe n'a pas pour but de légitimer ces unions" :

Ils se disent conscients du fait que "dans l'esprit de nombreux fidèles et dans le langage courant, le terme bénédiction est compris comme légitimant ce qui est béni".

De leur côté, les membres de la CEAST ont également exprimé leur opposition à la bénédiction de personnes vivant dans des unions homosexuelles, déclarant que "les bénédictions informelles de couples irréguliers (homosexuels) ne devraient pas avoir lieu en Angola et à São Tomé".

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"En ce qui concerne les bénédictions informelles pour les couples irréguliers (homosexuels), bien qu'elles soient sacramentellement différentes de la bénédiction liturgique, nous considérons que dans notre contexte culturel et ecclésial, elles créeraient un énorme scandale et une grande confusion parmi les fidèles", affirment les membres de la CEAST.

Dans une déclaration datée du 22 décembre, ils ajoutent : "Ce qui a été dit dans cette Déclaration concernant la bénédiction des couples de même sexe est suffisant pour guider le discernement prudent et paternel des ministres ordonnés à cet égard".

FS, disent les membres de la CEAST, "n'impose pas de ligne uniforme, mais laisse au 'discernement prudent et paternel' des ministres le soin de (décider) de ce qu'il convient de faire. Cependant, toute tentative de ritualisation, de formalisation ou de normativité doit être rejetée".

"La question la plus importante pour le contexte socio-pastoral de l'Angola et de São Tomé et Príncipe, à la lumière de notre culture et de notre réalité pastorale, est le document sur l'accès au sacrement du baptême pour les adultes qui vivent objectivement dans le péché et ne veulent pas s'amender", affirment les évêques catholiques d'Angola et de São Tomé et Príncipe.

João Vissesse