Bamenda, 29 avril, 2020 / 6:29 (ACI Africa).
Deux évêques en pleine crise anglophone prolongée au Cameroun en Afrique central, ont dans une interview avec ACI Afrique, réfléchi au défi que la crise COVID-19 représente pour leur ministère pastoral, l'un d'eux décrivant l'expérience comme « pas facile ».
« Il n'est pas facile de passer d'une crise à l'autre. Donc, face à la pandémie du COVID-19, la situation s'aggrave », a déclaré Mgr George Nkuo de Kumbo, un diocèse situé dans la région nord-ouest du Cameroun, à l'ACI Afrique lundi 27 avril, en évoquant la crise anglophone prolongée qui se poursuit dans même avec des restrictions imposées par le COVID-19.
Mgr Nkuo a expliqué : « Les directives contradictoires des séparatistes et de l'État ont mis les gens hors de chez eux, les exposant aux balles perdues et mettant encore plus en danger leur vie au COVID-19 ».
L'évêque camerounais qui est à la tête de son diocèse depuis juillet 2006 a ajouté : « L'ouverture sporadique des lieux publics tels que les marchés, après des jours de confinement des combattants séparatistes, entraîne une surpopulation et des effets négatifs du non-respect de la distance sociale, augmentant la possibilité de propagation du virus même à ces combattants ».
De plus, le prélat, âgé de 67 ans, s'est exprimé en ces termes : « Les militaires qui ne portent pas de masque et n'utilisent pas de désinfectant pour les mains extorquent les personnes qui ne portent pas de masque ou n'utilisent pas de désinfectant pour les mains. À l'avènement du virus, les militaires seront touchés et contribueront également à sa propagation ».