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Les évêques catholiques d'Europe et d'Afrique s'engagent à promouvoir une "culture de la fraternité"

Les évêques catholiques d'Europe qui ont rencontré leurs homologues d'Afrique lors d'un séminaire à Nairobi, au Kenya, ont conclu leur rencontre en s'engageant à favoriser la collaboration pour aborder les questions ecclésiales qui affectent les deux continents.

Dans un communiqué de presse publié à l'issue du séminaire de quatre jours qui s'est achevé le vendredi 26 janvier, les délégués qui se sont penchés sur diverses questions, notamment les jeunes, le Synode sur la synodalité et la réforme de la Curie romaine, ont souligné la nécessité de "cultiver une culture de la fraternité".

"En attendant la prochaine session du Synode sur la synodalité, nous, évêques d'Afrique et d'Europe, sommes plus que jamais engagés à approfondir nos relations et notre collaboration", ont-ils déclaré dans le communiqué publié le jeudi 25 janvier.

"Nous comprenons que notre unité dans le Christ est essentielle à notre mission et que nous sommes tous des apprenants dans ce voyage commun de la foi. Ils ont ajouté en référence au septième séminaire conjoint des représentants du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) et du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE).

Pour favoriser l'unité entre les deux continents, les délégués ont déclaré qu'il était important que leurs actions et leurs paroles reflètent l'unité et l'amour pour lesquels Jésus lui-même a prié.

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"Alors que nous nous trouvons à un moment charnière de notre monde, nous, évêques d'Afrique et d'Europe, nous unissons dans un appel à cultiver une culture de la fraternité", ont-ils déclaré.

Les délégués se sont inspirés des exhortations du Pape François qui, selon eux, leur ont permis de reconnaître le "besoin urgent" de construire des ponts de fraternité qui "renouvelleront et revigoreront nos continents".

Les évêques d'Europe et d'Afrique, réunis au centre de retraite Mariapolis dans la capitale du Kenya, ont souligné leur engagement à "créer un avenir plus harmonieux et plus prospère pour nos diverses communautés".

Ils ont imploré "que Dieu bénisse nos efforts conjoints alors que nous continuons à marcher ensemble dans la synodalité, unissant l'Afrique et l'Europe dans la foi, l'espérance et l'amour".

Les évêques ont déclaré que le séminaire mettait l'accent sur le rôle et la participation des jeunes dans la vie et la mission de l'Église, ajoutant : "Nous reconnaissons que les jeunes apportent des perspectives et une énergie uniques qui sont cruciales pour la croissance et la pertinence de l'Église, en particulier à l'époque contemporaine".

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Les dirigeants de l'Église ont réfléchi à la nécessité d'écouter "attentivement" les expériences et l'intuition des jeunes en s'engageant à répondre à leurs besoins et à leurs aspirations.

L'engagement avec les jeunes, ont-ils dit, "n'est pas une simple inclusion" mais "une étape vitale pour assurer une communauté ecclésiale dynamique, vibrante et pertinente".

Les évêques ont également réfléchi à la première session du Synode sur la synodalité qui s'est tenue à Rome en octobre de l'année dernière. Ils ont partagé des points de vue européens et africains tout en prêtant attention aux "identités culturelles et ecclésiales".

"Cette session a mis en lumière l'importance d'un parcours synodal caractérisé par une écoute profonde, un discernement et un engagement à la transparence et au dialogue", ont-ils déclaré.

Ils ont ajouté : "L'expérience européenne, enrichie par la diversité de son identité ecclésiale, et la perspective africaine, qui met l'accent sur les valeurs et les pratiques communautaires, contribuent toutes deux de manière significative au cheminement de l'Église mondiale vers une structure plus synodale".

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En ce qui concerne la réforme significative de la Curie romaine, telle que présentée dans la nouvelle Constitution apostolique "Praedicate Evangelium", les évêques ont déclaré que la réforme "représente une étape importante dans l'alignement de l'Église sur les exigences et les défis du 21ème siècle".

La réforme, ont-ils ajouté, "souligne un changement vers une Église plus missionnaire, plus collaborative et plus inclusive, où la participation des laïcs est aussi vitale que celle du clergé".

Silas Isenjia