Soyez prévoyants, engagez un "personnel mieux équipé" : Les évêques de la province de Jos au gouvernement du Nigeria

"Nous appelons à un retour à la vraie valeur de la religion comme force positive dans la reconstruction de nos communautés et invitons tous les chrétiens, et en fait toutes les personnes de bonne volonté, à être le sel de la terre dans la quête de la reconstruction de notre nation", disent les évêques catholiques de la province ecclésiastique de Jos dans leur déclaration de trois pages à la suite de la réunion qu'ils ont eue au secrétariat catholique de l'archidiocèse de Jos.

Il est regrettable qu'en dépit des efforts déployés pour promouvoir le dialogue interreligieux et la coexistence pacifique dans la région qui compte des chrétiens, des musulmans et des adeptes des religions traditionnelles africaines, la violence ethnique ait persisté, déplorent-ils.

La religion peut contribuer à la reconstruction des communautés nigérianes en encourageant "la participation politique, la contribution au développement durable, la promotion du bien commun, la justice sociale, l'État de droit, et en évitant les intérêts primordiaux qui entravent la paix et le développement de la société", poursuivent les dirigeants de l'Église catholique.

Ils poursuivent en mettant en garde les chefs religieux contre "tous les propos qui sèment la discorde et l'incitation, ainsi que les déclarations intempestives susceptibles de créer la confusion".

Pour assurer une paix durable, les évêques catholiques de la province ecclésiastique de Jos recommandent "des programmes et des politiques qui assurent une bonne gouvernance inclusive pour la croissance et le développement de la société".

Ils exhortent le gouvernement à travailler pour mettre fin au problème de l'accaparement des terres dans la région, qui, selon eux, contribue en partie aux conflits ethniques.

Les dirigeants de l'Église catholique préconisent la "restitution des terres déjà accaparées aux propriétaires ancestraux", ajoutant qu'une telle mesure "rassurera le processus de paix dans l'État".