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Les évêques ougandais « reportent » le pèlerinage de la Journée des martyrs ougandais en raison des restrictions imposées par COVID-19.

Grotte des Martyrs de Namugongo en Ouganda, lieu de la célébration annuelle de la Journée des Martyrs. Conférence épiscopale d'Ouganda Grotte des Martyrs de Namugongo en Ouganda, lieu de la célébration annuelle de la Journée des Martyrs.
Conférence épiscopale d'Ouganda

Les évêques de l'Ouganda, pays d'Afrique de l'Est, ont reporté indéfiniment les célébrations de la Journée des Martyrs qui étaient prévues pour le 29 mai et le 3 juin en raison des restrictions du COVID-19 mises en place par le gouvernement, notamment en ce qui concerne les rassemblements publics.

Le report a été annoncé le 30 avril par le président de la Conférence épiscopale d'Ouganda (UEC), Mgr Joseph Antony Zziwa. Il a déclaré : « La conférence proposera plus tard un autre arrangement ».

Dans sa lettre annonçant le report, Mgr Zziwa a souligné les « difficultés et l'incertitude » occasionnées par les restrictions du COVID-19 et a appelé ceux qui avaient prévu de participer au pèlerinage annuel à « comprendre la situation et à accepter de reporter la Journée des martyrs ougandais qui devait avoir lieu en mai et juin 2020 ».

Le diocèse de Masaka est engagé depuis plusieurs mois dans la préparation de l'événement annuel qui rassemble les pèlerins locaux et internationaux.

« Le Révérend Serverus Jjumba, l'évêque du diocèse de Masaka, m'a officiellement informé que son diocèse ne sera pas en mesure d'organiser les célébrations de la Journée des Martyrs de Namugongo 2020 (le 29 mai pour les jeunes et le 3 juin 2020 pour le reste des pèlerins) », a déclaré Mgr Zziwa.

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« La position du diocèse de Masaka doit être comprise à la lumière du fait que l'organisation des célébrations à Namugongo nécessite de fréquentes réunions impliquant plusieurs personnes, y compris les agences de sécurité du gouvernement », a expliqué Mgr Zziwa.

Il a en outre expliqué que les « restrictions strictes » sur les rassemblements publics mises en place par le gouvernement avaient « rendu très difficile le culte et la célébration de l'Eucharistie, des sacrements et autres activités liturgiques-pastorales avec nos fidèles ».

Les restrictions du COVID-19 existantes, que l'Ordinaire du lieu du diocèse de Kiyinda-Mityana a relevées dans la lettre d'une page annonçant l'annulation, rendent difficile la « circulation sans entrave des personnes participant à l'organisation des événements ». 

« On ne sait pas quand les restrictions sur les rassemblements et les déplacements seront levées », a noté le prélat de 64 ans, qui a ajouté : « Même si le gouvernement de l'Ouganda devait lever l'interdiction aujourd'hui, il n'y aurait pas assez de temps pour préparer les événements ». 

La Journée des Martyrs est une fête nationale en Ouganda qui commémore les 22 catholiques tués aux côtés de leurs 23 homologues anglicans sur ordre du Kabaka Mwanga II, alors roi du royaume du Buganda entre 1885 et 1887 et deux martyrs ougandais d'une période ultérieure, qui sont morts à Paimol dans le diocèse de Lira en Ouganda en octobre 1918. 

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En préparation des célébrations, les dirigeants de l'Église en Ouganda avaient lancé diverses activités, Mgr Jjumba du diocèse de Masaka appelant à un réveil national massif de la dévotion aux martyrs par des activités telles que la récitation de prières et de litanies des martyrs ougandais à la fin de chaque fonction liturgique et une messe votive pour les martyrs chaque mardi.

Pour marquer la fin de l'année de dévotion qui a débuté le 3 juin 2019, les chrétiens devaient prier les neuvaines des martyrs ougandais du 25 mai au 2 juin.

En souvenir des martyrs, les pèlerins à pied devaient planter 24 arbres dans chaque paroisse où ils allaient se reposer, un geste qui répond à l'appel du Pape François à prendre soin de notre maison commune dans sa Lettre Encyclique, Laudato Si'.

À la fin des célébrations, chaque diocèse devait recevoir un arbre à planter en souvenir écologique de la Journée des Martyrs, afin de rappeler en permanence qu'il faut planter des arbres et protéger notre environnement.

Les évêques du pays avaient également convenu collectivement d'interdire les sacs en plastique au sanctuaire du martyr, « pour protéger l'environnement et l'humanité des effets néfastes des sacs en polyéthylène ».

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Le diocèse de Masaka avait également conceptualisé le logo de la célébration de cette année, qui comporte une image des 24 martyrs tenant des branches, un élément qui, selon Mgr Jjumba, est « un signe de la Victoire regardant le Christ crucifié ».

Pour faciliter les célébrations, le diocèse de Masaka a mobilisé des fonds s'élevant à 950 millions de shillings ougandais (258 433 dollars US), pour assurer la logistique de la journée, y compris le bien-être des deux chorales qui devaient animer la Sainte Messe et la préparation de la Liturgie solennelle, entre autres activités.