Ils ajoutent dans la déclaration de quatre pages datée du 8 février : "Pour le bien du pays, votez en fonction de votre expérience et de votre conscience, et non en fonction d'une loyauté inconditionnelle envers un parti politique".
Les évêques catholiques des trois nations soulignent d'autres considérations que les électeurs éligibles doivent garder à l'esprit avant le scrutin : "Considérez ce qui est important pour l'ensemble de la nation, et pas seulement ce qui est bon pour vous, votre parti politique et ses partenaires d'alliance."
"L'élection et ses résultats détermineront si le pays sera placé sur une voie différente de la voie actuelle de la corruption et de l'incompétence", ajoutent les membres de la SACBC dans la déclaration que leur président, l'évêque Sithembele Sipuka, a signée.
Les dirigeants de l'Église catholique comparent favorablement le processus électoral aux décisions et aux choix de la vie et soulignent la nécessité pour les électeurs de prendre conscience de leur droit de vote et de la nécessité de voter judicieusement en gardant à l'esprit qu'une coalition post-électorale est possible.
Ils poursuivent en mettant en garde contre les divisions post-électorales qui ont caractérisé les coalitions précédentes. "Les coalitions ne doivent pas reproduire les situations de division, voire de toxicité, dont nous avons été témoins dans certains endroits", affirment les membres de la SACBC dans leur déclaration de quatre pages qui se termine par une "Prière pour les élections de 2024".
Ils poursuivent en soulignant le pouvoir de la prière pour garantir des élections libres, justes et pacifiques, et lancent un appel : "Priez pour que ceux qui sont tentés de commettre des actes de violence dans le but de manipuler les élections ou même les résultats lorsque les votes sont comptés".
"Priez pour que toutes les formes de violence soient entravées par l'utilisation responsable de notre droit démocratique d'élire les personnes de notre choix", implorent les membres de la SACBC, qui poursuivent avec gratitude : "Nous remercions Dieu pour le droit de déterminer le résultat des élections. Nous recommandons notre pays bien-aimé aux soins du Christ, le bon berger, et de Marie, notre grande patronne".
Ils déplorent "le fossé toujours croissant entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas, la détérioration des infrastructures, la corruption rampante de la part de citoyens égoïstes et la violence", et mettent en garde les Sud-Africains contre le désespoir et les invitent à s'efforcer de maintenir vivante la vision du pays, qui est d'être "une maison pour tous".
"En tant que dirigeants catholiques, nous appelons tous nos concitoyens catholiques et tous les Sud-Africains à continuer à travailler pour un avenir meilleur dans notre pays. Nous ne devons pas céder à la désillusion et au désespoir qui nous paralysent", affirment-ils.
Selon les membres de la SACBC, la désillusion entraîne le désespoir et le découragement chez les jeunes, une situation qui les empêche de "prendre la place qui leur revient dans les institutions démocratiques, qui sont les piliers de notre démocratie pour laquelle tant de gens ont fait tant de sacrifices".