Il a ensuite donné des exemples de personnes qui ont besoin de l'attention des prêtres par le biais de l'accompagnement : "Pensez aux ivrognes, aux toxicomanes, aux personnes qui vivent dans des situations irrégulières et qui ont besoin de la présence de Dieu dans leur vie".
"Comme nous l'enseigne le dernier document du Saint-Siège, Fiducia Supplicans, vous êtes appelés à être avec ces personnes aussi, parce qu'elles sont les brebis perdues qui se sont peut-être éloignées du troupeau", a déclaré Mgr van Megen, qui représente également le Saint-Père au Soudan du Sud, en faisant référence à la déclaration que le Dicastère du Vatican pour la doctrine de la foi (DDF) a publiée le 18 décembre, autorisant la bénédiction des "couples de même sexe" et des couples vivant dans d'autres "situations irrégulières".
Faisant allusion à la nécessité pour les "brebis égarées" de faire preuve de contrition et de désir de conversion, il a déclaré : "La grâce de Dieu agit dans la vie de ceux qui ne prétendent pas être des justes, mais qui se reconnaissent humblement comme des pécheurs comme les autres".
"Avec son infatigable sagesse et son attention maternelle, l'Église accueille tous ceux qui s'approchent de Dieu avec un cœur humble, les accompagnant avec leurs aides spirituelles qui permettent à chacun de comprendre et de réaliser pleinement la volonté de Dieu dans son existence", a déclaré Mgr van Megen lors de la célébration d'ordination du 10 février.
Il a également abordé le problème des "attentes" du peuple de Dieu qui reçoit des services de la part des membres du clergé et a souligné la nécessité d'être prêt et préparé.
"Les attentes du peuple de Dieu à l'égard de ses prêtres sont nombreuses, et il arrive que ce soit un lourd fardeau, et que l'on se lamente, comme Moïse, en se demandant pourquoi tu as attiré sur moi, ton serviteur, une telle détresse. Je ne peux pas porter tous ces gens à moi tout seul. Le fardeau est tout simplement trop lourd pour moi", a partagé Mgr van Megen, qui a commencé son service en tant que nonce apostolique au Soudan en 2014.
Et de poursuivre : "Souvent, nous ne sommes pas en mesure de répondre aux attentes des personnes qui nous entourent".
Sous la pression de ces situations difficiles, a-t-il poursuivi, "vous aurez le sentiment de ne pas suffire, que vos capacités, vos compétences, vos connaissances ne sont pas suffisantes pour répondre aux nombreuses demandes et attentes qui vous sont adressées."
Le diplomate du Vatican basé à Nairobi a mis au défi les diacres qu'il allait ordonner prêtres d'examiner leur état de préparation à ce qu'implique le ministère sacerdotal, en posant la question suivante : "Êtes-vous prêts à faire face à ce genre de défis ? Êtes-vous prêts à accompagner le peuple de Dieu dans ses luttes quotidiennes ?
"Êtes-vous prêts à consoler les parents qui perdent un enfant ? Êtes-vous prêts à rester auprès d'une personne désespérée qui souffre dans sa maladie ? Êtes-vous prêt à rester avec une personne qui lutte contre son propre péché ? Êtes-vous prêts à rester avec les parents qui sont blessés par le comportement de leurs enfants ? Mgr van Megen a encore posé la question.