Ils considèrent la "lutte pour la justice en faveur des pauvres" comme essentielle pour les "êtres moraux" et ajoutent : "Notre mère l'Église dit qu'il n'y a qu'un seul choix à faire pour les pauvres : l'option préférentielle pour les pauvres".
"L'option préférentielle pour les pauvres signifie que nous ne pouvons pas voir l'injustice envers les pauvres, les laisser dans leur condition insupportable et trouver des raisons pour justifier notre inaction", déclarent les évêques catholiques du Kenya pour illustrer la nécessité pour les catholiques de pratiquer l'intégrité, qui, selon eux, a plusieurs dimensions "essentielles dans notre vie quotidienne".
Ils soulignent sept dimensions de l'intégrité, notamment "l'honnêteté et la véracité, la transparence, l'adhésion aux principes moraux, la responsabilité, l'humilité, le courage, la prise de décision éthique et l'engagement à faire ce qui est juste".
Le message signé par le président de la Commission pour la promotion du développement humain intégral (CPHID) de la KCCB, Mgr John Oballa Owaa, évêque du diocèse de Ngong au Kenya, met en évidence des domaines de réflexion pour chacune des cinq semaines de carême.
Au cours de la première semaine, les catholiques du Kenya doivent réfléchir à la "souveraineté du peuple" telle qu'elle est expliquée au chapitre premier de la Constitution du Kenya 2010, à savoir que le peuple de Dieu au Kenya "est la source de tout pouvoir politique". Les membres du KCCB qualifient de "décourageante" la prise de décisions unilatérales par la classe politique par le biais d'une "participation publique inadéquate menée uniquement pour satisfaire aux exigences constitutionnelles mais sans prendre en considération la contribution du peuple".
La constitution kenyane de 2010 "exige une implication significative du peuple lors de la prise de décisions politiques clés par le biais de la participation publique", soulignent les membres du KCCB dans le message de huit pages que le Département catholique Justice et Paix (CJPD) a publié le 9 février.
Au cours de la deuxième semaine, les catholiques du Kenya ont été invités à réfléchir sur le "droit à une eau propre, sûre et adéquate", en mettant l'accent sur la "justice environnementale", comprise comme "non seulement une préférence politique ou un slogan politique" mais comme "un droit humain fondamental, profondément lié à notre survie, à notre dignité et à notre bien-être".
"Il est de notre devoir, en tant que gardiens de notre mère la Terre et gardiens des générations futures, de veiller à ce que le droit à l'eau ne soit pas le privilège de quelques personnes, mais un droit fondamental pour toute la création de Dieu", affirment les membres du KCCB, qui ajoutent : "Nous devons protéger nos châteaux d'eau contre l'épuisement et prendre des mesures délibérées en faveur de la restauration de l'environnement."
Le coût élevé de la vie et les impôts élevés, qui, selon les évêques catholiques du Kenya, ont "affecté négativement de nombreux Kenyans, en particulier les pauvres et les membres vulnérables de la société", seront au centre de la campagne de carême pendant la troisième semaine de carême.
"Notre voyage vers la justice sociale doit commencer par une approche équilibrée de la fiscalité et un effort concerté pour réduire le coût élevé de la vie, afin que l'épine dorsale de notre nation, les citoyens kenyans, ne se contentent pas de survivre ou de se débrouiller, mais jouissent d'une vie digne", affirment les membres du KCCB dans le message lu lors du lancement de la campagne de carême 2024 dans l'enceinte de la cathédrale Saints Pierre et Paul du diocèse d'Embu.