"En vérité, chaque fois qu'il y a une célébration commune du sacrement de la pénitence et de la réconciliation dans les paroisses et les communautés catholiques, et en particulier pendant le pèlerinage annuel de carême de l'archidiocèse ... il y a généralement un nombre encourageant de personnes qui se confessent. Cependant, le reste de l'année, les confessionnaux sont généralement vides parce que très peu de fidèles viennent se confesser, souvent pendant une heure environ dans nos paroisses", déclare l'archevêque catholique sierra-léonais.
Il ajoute : "Malheureusement, alors que le sacrement de la pénitence et de la réconciliation est en voie de disparition dans notre diocèse, les files d'attente pour la Sainte Communion dans nos paroisses et nos communautés catholiques s'allongent très souvent, même si l'on nous a rappelé à plusieurs reprises que recevoir le sacrement du corps et du sang de Jésus-Christ alors que l'on est conscient d'avoir commis un péché grave équivaut à s'auto-condamner".
Mgr Tamba Charles décrit le Carême comme une période propice à la conversion et à la renaissance du sacrement de la pénitence et de la réconciliation.
Il souligne certaines des raisons invoquées par les gens pour ne pas se confesser, notamment le fait qu'ils considèrent les prêtres comme des pécheurs, ainsi que la crainte que leurs secrets ne soient révélés.
"C'est Dieu, et non le prêtre, qui pardonne au pécheur dans le sacrement de la pénitence et de la réconciliation", déclare l'archevêque catholique dans son message de carême transmis à ACI Afrique.
Il explique : "Dans la prière d'absolution, le prêtre implore Dieu, le Père des miséricordes, qui a réconcilié le monde avec lui-même par la mort et la résurrection de son Fils, Jésus-Christ, et qui a envoyé l'Esprit Saint pour le pardon des péchés".
L'Ordinaire du lieu de Freetown depuis sa consécration épiscopale en mai 2008 dit qu'il trouve "intéressant" que ceux qui disent qu'ils n'iraient pas se confesser au prêtre n'utilisent pas le même argument lorsqu'ils veulent assister à la messe, recevoir la Sainte Communion, se marier à l'église, ou faire baptiser leurs enfants, ou enterrer leurs parents décédés.
Pourtant, certaines personnes qui ne se confessent pas prétendent que les prêtres discutent des péchés que les gens leur confessent, note l'archevêque Tamba Charles, qui poursuit : "Je trouve cette raison scandaleuse parce que même le prêtre le plus dérangé a appris pendant son séminaire que divulguer le péché d'un pénitent équivaut à l'excommunication automatique".
Il dit avoir mis au défi les personnes qui connaissent des prêtres ayant divulgué leurs péchés après les avoir confessés de les signaler, et ajoute : "Personne ne s'est jamais manifesté pour signaler qu'un prêtre particulier avait divulgué ses péchés à un autre prêtre ou à une autre personne."
"Il y a peut-être d'autres raisons pour lesquelles de nombreux fidèles catholiques ne se confessent pas. Je suis impatient de les connaître", déclare l'archevêque catholique de 67 ans.