Au Burkina Faso, au moins 15 chrétiens ont été tués et deux blessés lors d'une attaque contre des catholiques à Essakane, dans le diocèse catholique de Dori.
L'attaque, qui a eu lieu le 25 février, a été perpétrée par des terroristes qui ont pris pour cible la communauté catholique lors du rassemblement dominical pour la messe.
Dans une déclaration aux médias, le vicaire général du diocèse de Dori, le père Jean-Pierre Sawadogo, a confirmé l'attaque, appelant à prier pour les âmes de ceux qui, a-t-il dit, sont "morts dans la foi". Il a également appelé à la solidarité spirituelle avec tous ceux qui ont besoin de guérison et de consolation.
L'attaque du village, situé dans la zone dite des "trois frontières", près des frontières du Burkina Faso avec le Mali et le Niger, a suscité une condamnation mondiale, le pape François appelant au respect des lieux sacrés.
Dans le télégramme de condoléances qu'il a adressé lundi 26 février au président de la Conférence des évêques catholiques du Burkina Faso et du Niger (CEBN), Mgr Laurent Birfuoré Dabiré, du diocèse de Dori, le Saint-Père exprime également sa proximité et sa douleur avec les victimes des attaques.
"Le Pape François a appris avec une profonde affliction le tragique attentat terroriste qui s'est produit dans une église catholique à Essakane le 25 février 2024, et la perte de vies humaines qu'il a causée", peut-on lire dans le télégramme signé par le Secrétaire d'État, le cardinal Pietro Parolin.
Dans le message du télégramme, le Saint-Père exprime sa solidarité "avec le deuil des familles, leur témoignant sa proximité et sa douleur".
La situation sécuritaire au Burkina Faso est devenue dramatique au cours des dernières années, les chrétiens étant particulièrement visés par les groupes terroristes inspirés par l'extrémisme islamique.
La violence dans le pays peut être considérée comme faisant partie d'un conflit plus large qui implique plusieurs pays de la région du Sahel, y compris le Mali, le Tchad, le Niger et le Nigeria.
L'attaque du 25 février est la dernière d'une série d'atrocités commises au Sahel par des groupes terroristes islamistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique, qui seraient actifs dans la région, se sont emparés de longues bandes de terre et ont contribué au déplacement de millions de personnes dans la région.