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"Prions pour les victimes": Le pape François à propos des attaques contre les fidèles au Burkina Faso

Le pape François a lancé un appel à la solidarité spirituelle avec les victimes des "récentes" attaques qui ont visé des fidèles au Burkina Faso, pays d'Afrique de l'Ouest.

S'exprimant à la fin de l'audience générale hebdomadaire du mercredi 28 février, le Saint-Père a poursuivi ses appels en faveur des catholiques et des musulmans attaqués le 25 février dans les régions du nord et de l'est du Burkina Faso respectivement.

"Chers frères et sœurs, prions pour les victimes des récentes attaques contre des lieux de culte au Burkina Faso", a déclaré le pape François, faisant référence aux deux attaques distinctes au Burkina Faso, l'une contre des catholiques qui assistaient à la messe dans le village d'Essakane, dans le nord du pays, dans le diocèse catholique de Dori, au cours de laquelle au moins 15 fidèles ont été tués, et l'autre contre des musulmans dans une mosquée de l'est du Burkina Faso, qui a entraîné la mort de dizaines de personnes.

Selon une source sécuritaire qui s'est confiée à l'AFP, "des individus armés ont attaqué une mosquée à Natiaboani dimanche (25 février) vers 5 heures du matin, faisant plusieurs dizaines de morts".

La dépêche de l'AFP du 26 février cite un habitant de la localité qui affirme que "les victimes étaient toutes des musulmans, pour la plupart des hommes", qui se trouvaient à la mosquée pour les prières du matin.

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L'attaque du village d'Essakane, situé dans la zone dite des "trois frontières", près des frontières du Burkina Faso avec le Mali et le Niger, a été confirmée par le vicaire général du diocèse catholique de Dori, le père Jean-Pierre Sawadogo.

Le Père Sawadogo a confirmé le meurtre de 15 fidèles catholiques et la blessure de deux autres dans une déclaration du 25 février qu'il a communiquée aux médias, dans laquelle il a lancé un appel à la prière pour les âmes de ceux qui sont "morts dans la foi" ; il a également lancé un appel à la solidarité spirituelle avec tous ceux qui ont besoin de guérison et de consolation.

L'appel du 28 février du pape François à la solidarité spirituelle avec les victimes du double attentat intervient deux jours après son appel au "respect des lieux sacrés et à la lutte contre la violence pour promouvoir les valeurs de la paix".

Dans son télégramme de condoléances adressé le 26 février au président de la Conférence des évêques catholiques du Burkina Faso et du Niger (CEBN), Mgr Laurent Birfuoré-Dabiré, évêque du diocèse de Dori, le Saint-Père a exprimé sa proximité et sa douleur avec les victimes de l'attentat.

"Le Pape François a appris avec une profonde affliction le tragique attentat terroriste qui s'est produit dans une église catholique à Essakane le 25 février 2024, et la perte de vies humaines qu'il a causée", lit-on en partie dans le message télégraphique signé par le Secrétaire d'Etat, le Cardinal Pietro Parolin.

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Le cardinal Parolin a ajouté : "Sa Sainteté exprime également sa tristesse à la communauté musulmane pour l'attaque contre une mosquée à Natiaboani. Il prie pour le repos des personnes décédées, les confiant à la miséricorde de Dieu, ainsi que pour la guérison des blessés".

Les attaques du 25 février sont les dernières d'une série d'atrocités commises au Sahel et imputées à des groupes terroristes islamistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique, qui seraient actifs dans la région. Ces groupes se seraient emparés de longues bandes de terre et auraient contribué au déplacement de millions de personnes dans la région.

Les autorités de la région du Sahel luttent contre les groupes terroristes islamistes depuis la guerre civile en Libye en 2011, suivie d'une prise de contrôle du nord du Mali par les islamistes en 2012. L'insurrection djihadiste se serait étendue au Burkina Faso et au Niger à partir de 2015.

Equipe Editoriale ACI Afrique