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Le pape François, affaibli par un "petit rhume", a demandé à son assistant de lui lire une réflexion avant sa visite à l'hôpital

Le pape François, qui souffre visiblement d'un "rhume", s'est rendu à l'hôpital de Rome pour y subir des tests de diagnostic mercredi, après son audience générale hebdomadaire, au cours de laquelle un assistant a lu les remarques préparées par le Saint-Père.

Le bureau de presse du Saint-Siège a ensuite confirmé la visite à l'hôpital, ajoutant que le pape était déjà rentré au Vatican.

"Je suis encore un peu enrhumé, c'est pourquoi j'ai demandé à Monseigneur [Filippo] Ciampanelli de lire la catéchèse d'aujourd'hui", a déclaré le pape François au début de l'audience générale du matin dans la salle d'audience Paul VI. Il est arrivé dans la salle en fauteuil roulant peu avant 9 heures et n'a pas marché jusqu'à sa chaise avec une canne, comme il le fait habituellement.

Le pape a également demandé à un assistant de lire ses remarques préparées lors d'une réunion plus tôt dans la matinée de mercredi avec les membres du Synode des évêques de l'Église patriarcale de Cilicie des Arméniens.

Le samedi 24 février, le souverain pontife, âgé de 87 ans, a annulé ses audiences de la journée en raison de ce que le Vatican a décrit comme un "léger état grippal". Le lendemain, il a prononcé le discours de l'Angélus depuis la fenêtre du palais apostolique, sans aucun signe apparent de maladie. Lundi, il a de nouveau annulé son emploi du temps par "mesure de précaution" en raison de "légers symptômes grippaux", a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège.

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Lundi, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Vatican, s'est adressé aux journalistes lors d'un événement à Rome, notant que le pape "a eu cet épisode grippal mais qu'il s'est rétabli".

"Je devais aller le voir ce soir, mais je suis là, l'audience n'avait pas été suspendue. Cela signifie donc qu'il s'est rétabli et qu'il a repris son activité normale", avait alors déclaré M. Parolin.

L'envie et la vaine gloire en ligne de mire
Au cours de l'audience générale de mercredi, le pape a poursuivi sa série de catéchèses sur le vice et la vertu, en se concentrant cette fois sur l'envie et la vaine gloire.

Réfléchissant à la fascination universelle exercée par ces vices étroitement associés, le pape François a fait remarquer que l'envie est un "mal" qui a été étudié à la fois sous l'angle de la théologie chrétienne et par "les philosophes et les sages de toutes les cultures".

Dans sa réflexion, le pape a noté que l'envie se situe à la matrice entre "la haine et l'amour", où "l'un veut du mal à l'autre, mais désire secrètement lui ressembler". Le pape a observé que ce vice est fondé sur une "fausse idée de Dieu", notant qu'il survient lorsque "nous n'acceptons pas que Dieu ait ses propres "mathématiques", différentes des nôtres".

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La réflexion du pape s'est ensuite portée sur la vaine gloire, qui est liée au "démon de l'envie". Pris ensemble, ils sont "caractéristiques d'une personne qui aspire à être le centre du monde, libre d'exploiter tout et tout le monde, l'objet de toutes les louanges et de tous les amours", a-t-il noté.

"La vanité, poursuit le pape, est une estime de soi exagérée et sans fondement. La personne vaniteuse possède un "moi" encombrant. Il n'a aucune empathie et ne tient pas compte du fait qu'il y a d'autres personnes que lui dans le monde". Pour le pape, ceux qui affichent ce vice voient les relations humaines à travers une lentille transactionnelle et luttent avec un sens erroné de l'auto-grandissement.

"Sa personne, ses réalisations, ses succès doivent être montrés à tout le monde : il est un perpétuel mendiant d'attention. Et si parfois ses qualités ne sont pas reconnues, il se met dans une colère féroce", a observé le pape.

La réflexion du pape s'est achevée en notant que l'antidote pour surmonter la faiblesse intérieure provoquée par ces deux vices est l'acceptation de la grâce de Dieu.

Et sa conclusion devrait aussi devenir la nôtre : "Je me glorifierai donc volontiers de la grâce de Dieu : Je me glorifierai donc volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ habite en moi", a conclu le pape François, citant la deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens.

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Matthew Santucci