Dans leur déclaration du 11 décembre, les membres de la GCBC se sont dits conscients du silence du gouvernement ghanéen, qui ne condamne pas les actes homosexuels en termes clairs.
Ils ont déclaré : "L'Église reconnaît que l'État a un devoir à remplir en matière d'homosexualité. En ce qui concerne les actes homosexuels, alors que l'Église les qualifie de péchés, l'État n'utilise pas ce langage.
"Le projet de loi sur la promotion des droits sexuels humains et des valeurs familiales ghanéennes 2021, actuellement au Parlement, va dans la bonne direction, puisqu'il vise à promulguer des lois contre les actes homosexuels criminels", ont déclaré les évêques catholiques du Ghana.
Le projet de loi, ont-ils expliqué, "vise à garantir les droits sexuels de l'homme et les valeurs familiales ghanéennes, à interdire les activités LGBTQ+ et connexes, et à assurer la protection des enfants, des personnes victimes ou accusées d'activités LGBTTQIAAP+ et connexes, ainsi que d'autres personnes".
Le Ghana fait partie des 31 pays africains où les activités homosexuelles sont considérées comme criminelles.
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Dans un rapport publié le 9 janvier, le directeur régional d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe déplore que "dans toute l'Afrique, les personnes LGBTI sont confrontées à une régression inquiétante des progrès, à des protestations incessantes contre leur identité et à de formidables obstacles à l'exercice de leurs droits juridiques et sociaux".
En décembre dernier, l'Église catholique a autorisé les membres du clergé à donner des bénédictions "spontanées" et non liturgiques à des "couples de même sexe" et à des couples se trouvant dans d'autres "situations irrégulières" dans la déclaration du Vatican, Fiducia Supplicans (FS).
La déclaration du 18 décembre du Dicastère du Vatican pour la Doctrine de la Foi (DDF) a suscité des réactions mitigées et de profondes divisions parmi les évêques catholiques du monde entier.
Dans une déclaration du 11 janvier, la direction du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) a annoncé que la proposition du DDF du Vatican ne serait pas mise en œuvre sur le continent.
Intitulée "PAS DE BÉNÉDICTION POUR LES COUPLES HOMOSEXUELS DANS LES ÉGLISES AFRICAINES : Synthèse des réponses des Conférences épiscopales africaines à la Déclaration Fiducia supplicans", la déclaration du président du SCEAM, le cardinal Fridolin Ambongo, cite une précédente déclaration de la DDF sur l'homosexualité, le Catéchisme de l'Église catholique (CEC), les Saintes Écritures et le "contexte culturel en Afrique" comme base de la décision des évêques catholiques contre la mise en œuvre de la DDF en Afrique.